Invitée à Berlin, par un institut allemand, le Dr Penda MBow a cru bon de se donner le beau rôle pour taillader en pièces l’élite malienne qu’elle juge médiocre et passéiste, tout en déclamant le Sénégal exempt de la crise qui a secoué le Mali. Et pour cause…(Source : leral.net, mercredi 20 novembre 2013).
Nous n’aurions pas réagi si l’auteure de ce dénigrement en règle n’était pas une « grande Dame », doublée du titre de professeur-assistant d’université, et son contradicteur, le Dr Mouhamadou El Hady Bâ, directeur général du respectable « Think-tank Ipode ».
C’est pour cette raison que nous nous sommes autorisé quelques remarques de forme et de fond sur les propos du Dr M’Bow et les commentaires suscités auprès du Pr Bâ.
I- Remarques de forme sur le texte du Dr Bâ : 30 fautes de ponctuation et d’accord
Mme Mbow exprime la certitude arrogante, partagée par le peuple et l’élite sénégalaise, que ce qui s’est passé au Mali n’aurait pas pu survenir au Sénégal parce que notre société serait intrinsèquement meilleure que la société malienne. Son analyse ne nous paraît cependant pas fondé (fondée) sur autre chose que des préjugés.
Certes l’histoire institutionnelle des sociétés sénégalaises et maliennes n’est certainement pas la même. Notre système éducatif est meilleur, le Sénégal a presque toujours été une quasi-démocratie et notre élite est globalement plus valable que l’élite malienne. Mme Mbow a donc raison de pointer cette disparité de trajectoires. Elle ne semble cependant pas voir qu’il y a, entre le Sénégal et le Mali des ressemblances fortes mais ((il y a, entre le Sénégal et le Mali, des ressemblances fortes, mais surtout) surtout qu’une inflexion récente de la trajectoire sénégalaise a accentuée (a accentué) la fragilité de notre pays.
Le Dr Mbow commence par commettre une faute de raisonnement en partant d’un postulat non vérifié mais conforme (non vérifié, mais conforme) à ce que les maliens (Maliens) disent d’eux-mêmes. Elle affirme en effet que la mobilité sociale est faible au Mali et que les élites maliennes actuelles sont les mêmes que du temps de Soundiata Keita. Elle y voit une des causes de la crise malienne. Une telle affirmation est probablement fausse. La mobilité sociale est une caractéristique de toutes les sociétés même si elle est plus ou moins forte. Déjà en 1948 dans Dieu d’eau, l’anthropologue français, spécialiste des dogons, Marcel Griaule montrait (Déjà, en 1948, dans « Dieu d’eau », l’anthropologue français, spécialiste des Dogons, Marcel Griaule, montrait) que ces derniers avaient changé à quelques années de distance leur mythe fondateur pour le conformer au nouvel ordre socio-économique de leur société pourtant jugée primitive. S’il y a mobilité et réorganisation sociale dans une petite communauté malienne, il est hautement improbable que ce ne fût pas le cas dans la société malienne prise dans son ensemble. D’ailleurs Madame Mbow (D’ailleurs, Madame Mbow) devrait savoir que tout le regain d’intérêt pour la figure de Soundiata Keita est récent dans la société malienne, accompagnant la révolution de 1992 et la redécouverte subséquente de la Charte du Mandé.
Une autre cause de la crise malienne qu’identifie le Dr Mbow est que le Mali est un pays pauvre ayant un territoire immense qu’il peine à gouverner. Cette cause n’est pas aussi fallacieuse que celle invoquée précédemment. Elle est cependant à relativiser. Mme Mbow a raison de pointer les problèmes de gouvernementalité du Nord Mali. Il faut cependant signaler qu’à l’orée de la crise Malienne de 2012 (la crise malienne de 2012), le consensus parmi les chercheurs était qu’après la démocratisation de 1992, le Mali avait effectué un remarquable travail de décentralisation et que l’unité nationale était désormais préservée. Plus généralement, après vingt ans d’exercice démocratique à transitions pacifiques, le Mali était donné en exemple à l’ensemble du continent africain comme preuve qu’un État pauvre et multiethnique pouvait être pleinement démocratique.
Mme Mbow pointe enfin la fragilité de l’armée malienne qui n’a pas su faire face à l’attaque islamiste et la contraste avec la supposée qualité de notre armée qui aurait d’après elle tenu le coup face à un tel assaut. Il est toujours difficile d’évaluer des contrefactuels. Il faut cependant noter que cette supposée fragilité de l’armée malienne n’empêche pas que nous y envoyions nos soldats se faire former. L’armée malienne tout comme l’armée sénégalaise est une armée de métier (L’armée malienne, tout comme l’armée sénégalaise, est une armée de métier) contrairement à ce que suggère Mme Mbow et la nôtre n’arrive pas non plus à mettre un terme à la crise casamançaise malgré le fait que les rebelles du MFDC aient très peu de soutien international. L’affirmation du Dr Mbow selon laquelle notre armée aurait fait mieux que la malienne est donc, pour le moins, dénuée de fondement en l’absence d’agression effective contre le territoire sénégalais.
Ce que notre étude dans le cadre du Think Tank Ipode a montré c’est que (Ce que notre étude, dans le cadre du Think Tank Ipode, a montré, c’est que) les causes profondes de l’effondrement de la République malienne ne sont pas celles qu’identifie le Dr Mbow. Or si (Or, si) l’étude étiologique n’est pas bonne, il est impossible de comparer valablement les situations au point d’en conclure que le Sénégal ne pourrait s’effondrait (s’effondrer) comme le Mali. Qu’en est-il réellement ?
Dans l’étude d’Ipode, plusieurs causes avaient été tenues pour responsables de l’effondrement du Mali. Il y avait certes les problèmes de gouvernementalité au Nord avec l’irrédentisme touareg aggravé par la chute de Kadhafi. Il y a avait surtout plusieurs causes internes à la société malienne dont la principale était un effondrement généralisé du (dû,) d’une part (part,) à la défiance de la population envers ses élites et d’autre part à (et, d’autre part, à) la médiocrité d’élites politiques et militaires mal formées, peu soucieuses de l’intérêt général et corrompues. Le Sénégal pourrait-il suivre le même chemin ? Il est à tout le moins douteux que la réponse soit un non péremptoire comme semble le penser le Dr Mbow.
Tout comme le Mali d’avant la crise de 2012, le Sénégal apparaît comme un exemple de démocratie en Afrique mais (en Afrique, mais) il partage avec le Mali les mêmes problèmes structurels qui ont mené ce dernier pays à la catastrophe. Il y a au Sénégal comme au Mali d’avant 2012 une crise de basse intensité qui semble ne pas mettre en danger le pouvoir central. Depuis l’arrivée du Président Sall cette crise semble certes en passe de se résoudre. Ceci dit la Casamance (Ceci dit, la Casamance) est entourée de trois États en déliquescence (les deux Guinée et la Gambie) dont deux (la Gambie et la Guinée Bissau) sont des narco-États. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une explosion de la crise casamançaise à la faveur de l’implosion de l’un ou l’autre de ces États fragiles. Et ce d’autant moins (Et ce, d’autant moins) que le Sénégal servirait lui-même, d’après certains experts, déjà de plaque tournante à certains cartels sud-américains.
Une deuxième ressemblance entre le Mali d’avant la crise et le Sénégal est l’apparition de fortunes colossales à coté (à côté) d’une population globalement pauvre. Au Mali on (Au Mali, on) avait parlé de « milliardaires de la démocratie ». Au Sénégal, depuis le règne du Président Wade, une élite politique et affairiste s’est considérablement enrichie et l’affiche. Tous les indicateurs montrent que le Sénégal est extrêmement inégalitaire avec un coefficient de Gini de 39,2 (celui du Mali est de 39,0) et un ratio de la population pauvre en fonction du seuil de pauvreté national de 46,7% (43,6% au Mali) selon le rapport 2011 de la Banque Mondiale. Le Sénégal est donc plus inégalitaire que le Mali. Cette inégalité elle-même pourrait, comme dans le cas malien mener (Cette inégalité elle-même pourrait, comme dans le cas malien, mener) à deux conséquences désastreuses. La première est un développement de toutes sortes d’activités délictueuses ces dernières étant les seules à même d’assurer le niveau de vie désiré. Ces activités iraient du banditisme violent, source d’insécurité, à la corruption généralisée nuisible au fonctionnement des institutions étatiques. Une seconde conséquence possible du creusement des inégalités est une perte de légitimité d’élites politico-économiques perçues à tort ou à raison comme corrompues.
Une troisième ressemblance, plus grave à notre avis, est la médiocrité des élites sénégalaise (des élites sénégalaises) et une dégradation généralisée du niveau d’éducation et culture républicaine dans la société sénégalaise en général. Tout le monde au Sénégal convient qu’il y a une dégradation extrêmement rapide de la qualité de notre enseignement du niveau primaire au niveau universitaire. Cette dégradation est cependant rarement pensée en termes de danger pour la société sur le plan institutionnel. La démocratie a pour condition de pérennité l’existence de citoyens informés et conscients des enjeux dont le vote contrebalance le pouvoir de la classe dirigeante. Vue (Vu) la trajectoire que suit le système éducatif sénégalais depuis une trentaine d’années, ce sera de moins en moins le cas dans le futur. Plus grave encore, l’élite sénégalaise elle-même ne paraît pas à la hauteur des enjeux comme le montre (montrent) la pauvreté de l’analyse des enjeux de la crise du Mali pour le Sénégal et la misère de notre débat public. Le Dr Mbow peut se gausser de l’armée malienne et accuser la classe politique malienne d’endogamie pluriséculaire ; il ne nous paraît pas du tout évident que l’élite sénégalaise dont elle fait partie soit plus ouverte ou compétente. La communauté universitaire, à laquelle elle appartient a eu (La communauté universitaire, à laquelle elle appartient, a eu) l’irresponsabilité de déserter les amphithéâtres pendant six mois en 2012, notre pouvoir judiciaire a grogné pour que lui soient alloués des fonds communs indexés sur les produits de décisions judiciaires qu’il rend, la hiérarchie policière vient de vivre un scandale sur fond d’accusations de trafic de drogue. Quant à notre classe politique, elle semble vivre dans une telle autarcie que l’on a du mal à distinguer une opposition à la coalition au pouvoir. Cette confusion est dangereuse en ce qu’elle prive le peuple d’un recours démocratique et pacifique en cas d’insatisfaction devant les politiques menées. De plus cette classe politique (De plus, cette classe politique), société civile comprise, semble inapte à proposer des solutions concrètes aux problèmes que vivent les populations que ce soit l’approvisionnement en eau (problèmes que vivent les populations, que ce soit l’approvisionnement en eau) et en électricité ou les problèmes de l’emploi et de l’éducation. Elle ne nous paraît donc pas plus capable que la malienne de réagir avec intelligence et pensée stratégique à une crise imprévue du type de celle qu’a causée au Mali le renversement de Kadhafi. La gestion désastreuse de la mini-crise qu’a été la rupture du tuyau de Keur Momar Sarr n’est pas de nature à nous rassurer sur ce plan là.
II- Remarques de fond sur les propos du Dr MBow
Quant à Mme MBOW, elle fait fi de trois ruptures majeures qui ont jalonné l’histoire du Mali et qui sont de nature à montrer, de façon objective, que la gouvernance du Mali actuel n’a rien à voir avec celle de l’époque de Soundjata KEITA.
1- La remise en cause progressive du principal acquis du projet politique et social de Soundjata KEITA : le bannissement de la pratique de l’esclavage dans toutes les provinces du vaste Empire qu’il avait fondé avec les autres groupes sociaux qui existaient à l’époque (les gens du Mandé, du pays Do, du pays Bobo, du pays Soninké, des Bozo, des Peuls, etc.). D’ailleurs, selon le spécialiste du Mandé, Youssouf Tata CISSE, reprenant à son compte la révélation du célèbre traditionaliste Wa KAMISSOKO, l’esclavage était « le casus belli » entre le Mandé et le Sosso où régnait Soumangourou (Soumahoro) KANTE qui était farouchement opposé à cette pratique inhumaine et dégradante. Tous les villages d’esclaves sous Soundjata ont été affranchis, sans exception, dont certains habitants ont gardé à ce jour le patronyme qui en est issu : DIONYABANA contracté en DIOMBANA, signifiant littéralement en malinké/bambara « l’esclavage est fini ». La preuve, selon Wa KAMISSOKO, personne ne peut pointer du doigt au Mandé une seule famille « propriété » de Soundjata KEITA. Il restait néanmoins le cas des « esclaves de case » ou « esclaves de maison » auxquels il a été accordé certains droits : une propriété foncière sur un lopin de culture (Dionforoni, « le petit champ propriété de l’esclave ») qu’il laboure le lundi (jour de repos) avec la possibilité d’en léguer l’usufruit à son enfant qui n’est pas esclave. Ce dernier est d’ailleurs désigné par le vocable de « Wolosso », c’est-à-dire « l’enfant né dans la maison où ses parents sont esclaves », lui conférant de facto le statut juridique d’homme « non réductible en esclave » et dont la progéniture naîtra « Yèrèwolo », c’est-à-dire « homme né libre et légitime ». Le pragmatisme et la finesse d’esprit de Soudjata se trouvent dans cette astuce permettant d’éradiquer progressivement le phénomène de l’esclavage au bout d’une génération avec la mort des esclaves de maison: d’une part, les enfants nés de parents ne sont plus esclaves, comme souligné plus haut ; d’autre part, selon les écrits de Souleymane KANTE (le concepteur de l’alphabet « n’ko »), il n’est plus permis de faire de nouveaux esclaves avec des brigades de vigilance constituées à cet effet.
2- La fin de l’Empire du Mali auquel ont succédé d’autres pouvoirs politiques et militaires, plus ou moins fragmentaires, au fil des siècles (source Wikipédia) : le Songhay (1464), le Pacha de Tombouctou et Djenné (1591), le Kaarta (1630), le Khaso (1680), Ségou (1700), le Macina (1820), le Kingui (1830), le Toucouleur (1854), le Kénédougou (1866), le Wassoulou (1870), etc.
3- La colonisation française : c’est à partir de 1883, et à la demande de Bamako (les familles NIARE et COULIBALY de Doumanzana) face à l’armée de Samory TOURE aux postes de la ville (à Woyowayanko, aujourd’hui en commune V du district), que les Français ont investi ce qui sera la future capitale du Mali, alors qu’ils étaient auparavant installés à Kita avec la bénédiction des populations Malinké contre les Peuls «djihadistes» qui les harcelaient.
Donc, pendant toute la durée de cette colonisation française qui a officiellement pris fin en 1960, date de l’indépendance formelle de notre pays, le Mali n’a plus jamais été géré comme par le passé, s’il n’a pas emprunté une trajectoire opposée à celle de Soundjata.
Un seul exemple qui nous plonge dans l’actualité brûlante : à l’époque de Soundjata et même plus tard avec les pouvoirs successifs ci-dessus référés, le mode de gouvernance était une forme de large autonomie socioculturelle, si ce n’était pas la confédération qui ne disait pas son nom bienfaiteur, synonyme de flexibilité politique, contrairement au centralisme administratif que nous avons tous hérité de la France jacobine.
Mieux : malgré l’étendue de l’Empire du Mali (plus de 4 millions de km² sous Kankou Moussa KEITA), la vertu était répandue dans la société et la sécurité régnait d’un bout à l’autre dudit espace, de Tombouctou aux côtes de la Sénégambie, d’où serait partie la mission d’exploration conduite par Aboubakari II vers les Amériques, selon les témoignages de Kankou Moussa KEITA lui-même qui s’est confié sur le sujet aux Arabes de la Mecque.
Voici ce que dit le géographe maghrébin, Abu Abdullah Muhammad Ibn Abdullah Al Lawati Al Tanji Ibn Battuta, à propos de ce passé « sécuritaire et moral » qui n’a jamais été la référence politique pour la gouvernance actuelle malgré les affirmations péremptoires de Mme M’BOW : « Parti de Fès (Maroc) et reçu par le Mansa Souleymane (1342-1360) à Niani, lbn Battûta visite Tombouctou et Gao puis regagne le Maroc par le Sahara. De son séjour au Mali, il conclut.
Parmi les plus belles qualités de cette population, nous citerons les suivantes :
1- Le petit nombre d’actes d’injustice qui s’y commettent ; car les Noirs sont, de tous les peuples, celui qui l’abhorre le plus. Le sultan ne pardonne point à quiconque se rend coupable d’injustice.
2- La sûreté complète et générale dont on jouit dans tout le pays. Le voyageur, pas plus que l’homme sédentaire, n’a à craindre les brigands, ni les voleurs, ni les ravisseurs.
2- Les Noirs ne confisquent pas les biens des hommes blancs qui viennent à mourir dans leur contrée, quand bien même ils auraient des trésors immenses. Ils les déposent au contraire chez un homme de confiance d’entre les Blancs jusqu’à ce que les héritiers se présentent et en prennent possession [[Notes africaines, cité par M. GUILHEM, S.TOE, Précis, d’histoire du Mali. 5 et 6 année du cycle fondamental, p. 53] »
3-
4- .
Mme MBOW peut-elle soutenir que le Mali de 2013 est géré avec ces vertus qui avaient cours en 1360 ? D’autre part, ces vertus sont-elles un atout ou un handicap pour conduire un pays, même au 22è siècle, vers le progrès social et économique ?
Bref, le Mali réel, fort heureusement, n’a jamais coupé avec les vertus sociales héritées de Kurukanfuga : le pacte d’alliance entre individus, familles, lignages et clans, désigné sous le vocable peu approprié de « cousinage à plaisanterie ».
Nous passons sous silence les comparaisons qui ne sont pas forcément raisons sur le système éducatif, la pauvreté et l’armée, entre le Mali et le Sénégal, comme l’a bien souligné le Dr Bâ. Un seul cas, parmi tant d’autres, pour comprendre que la comparaison ne sied pas entre les deux armées, sans pour autant dédouaner la hiérarchie militaire malienne dans la mauvaise préparation des troupes et les dysfonctionnements dans la chaine de commandement : des soldats, intégrés après une première rébellion armée des années 90 et estimés à 70% des effectifs des casernes dans le Nord du pays, rejoignent avec armes et bagages les rangs ennemis avant même le premier coup de feu, excepté les éléments du général Elhadj Ag GAMOU qui est resté loyal avers le Mali malgré toutes sortes de pressions sur lui et son clan.
En conclusion, nous disons que l’élite qui a dirigé le Mali, comme le Sénégal du reste, est plutôt héritière du modèle occidental dans ses travers en ce sens qu’elle se sert des leviers de l’État comme un pouvoir rentier pour des intérêts privés ou particuliers.
C’est pourquoi, dans le cas du Mali, l’élite arabophone réclame de plus en plus, elle aussi, sa part de pouvoir politique, économique et social. Le Sénégal lui servant de référentiel « élitiste » en la matière…
Seydina Oumar DIARRA-SOD (pour Maliweb.net)
Journaliste
SOURCE: Autre Presse