« Il y a des messagers dont nous t’avons raconté l’histoire précédemment et des messagers dont nous ne t’avons pas raconté l’histoire », est-il mentionné dans un chapitre du Saint Coran.
(4:164). Au nombre de ceux qui appartiennent à la première catégorie figure Issa, ibn Mariam. Telle est l’identité sous laquelle est connu dans le monde musulman le Prophète que maintes congrégations, sous diverses formes, ont pris coutume de célébrer dans la dernière semaine du calendrier grégorien. L’année civile égrenant ses derniers jours donne ainsi lieu à des réjouissances variées d’où l’empreinte religieuse a actuellement tendance à être submergée par le brouhaha des festivités. Il en demeure cependant une constante au-delà de toutes les manifestations et autres agitations qui peuvent l’entourer, l’attention portée aux tout-petits et la nécessité de solidarité envers les plus démunis. Le personnage à qui référence est faite à cette occasion n’est point une figure étrangère à la communauté musulmane. Sujet de miracle, les circonstances de sa venue au monde sont relatées dans le Saint Coran, où son nom est pratiquement toujours associé à celui de sa mère, Issa fils de Mariam. « Qu’il soit fait mention de Marie dans l’Ecriture », est-il dit notamment. La fille de Imran et de Hannah, qui avait l’habitude de faire retraite dans la niche de prière d’un lieu sacré, vit un jour se matérialiser devant elle une forme humaine, d’une figure parfaite. Face à cette apparition, elle invoquera le refuge auprès du Miséricordieux. L’incarnation fit alors part à Mariam de sa mission de lui donner un garçon de pure essence. « Nous ferons de lui un signe pour les gens et une miséricorde de notre part », est-il relaté au sujet de l’enfant qui allait voir le jour.
Pour les oulémas, cette naissance symbolisait la spiritualité dont Issa et sa mère allaient être un signe pour l’humanité. Les exégètes rappellent à ce propos que le Créateur a envoyé à chaque communauté un prophète, en commençant par Noé et en scellant le cycle avec Muhammad (PSL) « Parmi ces messagers, nous avons favorisé certains par rapport à d’autres. Il en est à qui le Seigneur a parlé et conféré à d’autres un rang privilégié. Jésus fils de Marie reçut nos pensées évidentes et eut pour l’affermir notre Saint Esprit ». (2:253). Il est ainsi accordé dans le Livre sacré de l’islam une grande importance à Issa et Mariam, à laquelle est consacré un chapitre éponyme. Les oulémas soulignent cependant que les prophètes, comme tous les humains ont été exposés à des infortunes, ont pu jouir d’une bonne santé, ont traversé des périodes de maladies et connu le terme de leur existence terrestre. Ils demeurent néanmoins les plus parfaits des hommes. C’est à ce titre que rappel est fait de certaines invocations les concernant. « Le Prophète a pleine foi en l’Ecriture qui lui est révélée par son Seigneur ainsi que les fidèles. Tous croient en Dieu, en ses Anges, en ses Ecritures et en ses Messagers. Ils ne font point de distinction entre les Envoyés du Seigneur ». (2:285).
A ce propos les oulémas réitèrent l’essence du message de l’Islam, le monothéisme pur qui rejette toute forme de polythéisme, de représentation trinitaire, du culte de l’homme et des intermédiaires. Une sourate en est le fondement entre diverses expressions: « Dis : « Lui, Dieu, est Un. Dieu l’Absolu. Il n’a pas engendré et n’a pas été engendré. Et nul n’est égal à lui » (112:1-4).
A. K. CISSé
Source: essor