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DIVORCE IMMINENT ENTRE LE MALI ET LA France : Panique au sein de la CMA !

La panique s’est emparée des seigneurs de guerre de Kidal quand Emmanuel Macron a annoncé le démantèlement de Barkhane en laissant Takuba, qui aura des objectifs ciblés. Même l’avenir de cette force au Mali est incertain puisque le divorce entre Paris (grand protecteur et complice de la CMA) et Bamako semble imminent. Après les escalades verbales et la demande des autorités de la transition de réviser les accords et traités de coopération militaire avec la France, Bamako, pour ne rien arranger, vient d’expulser l’ambassadeur de France au Mali. 

Écartelé entre l’Accord de coopération militaire qui le lie au gouvernement malien et le grand patron de la CMA et du Mouvement des narcotrafiquants lâches et apatrides (Mnla), pardon, Mouvement national pour la libération de l’Azawad, Bilal Ag Chérif, qui pressait la France d’officialiser au grand jour leur coopération militaire pour mettre la pression sur le gouvernement malien sinon la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA) va arrêter cette cachoterie ridicule. Il va jusqu’à menacer la France de cesser son assistance qui est vitale à celle-ci qui ne peut rien sans leur aide face aux nombreuses bandes djihadistes (dont BokoHaram).

Déjà fortement critiqué par les Maliens pour son inefficacité et les résultats catastrophiques de son intervention, Emmanuel Macron a préféré jeter l’éponge en voyant l’incohérence de sa politique où la CMA refuse d’être ses supplétifs sans contrepartie et les Maliens ont découvert son double jeu favorable aux rebelles qui refusent de jouer le jeu pour ramener Kidal dans la République. Leur récent déplacement douteux à Rome suscite beaucoup d’interrogations. Car les objectifs réels de l’invitation italienne (membre de l’Union européenne dont Macron assure la Présence) en ce moment  sont méconnus.

Fort heureusement que les autorités maliennes sont informées par les Russes de toutes les manœuvres de la France et ses supplétifs de la CMA qui, sous le couvert de JNIM, attaque les soldats maliens pour les faire dégager du Nord du 17èmeparallèle, où les géologues de Total et du Brgm sont actifs et ne souhaitent pas que l’on sache ce qu’ils sont en train de faire dans le bassin de Taoudéni.

La France a pris prétexte de s’introduire au Mali à la faveur de la lutte contre les djihadistes qu’elle a elle-même armée selon Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Elle avait besoin du Mnla et de l’armée tchadienne dont elle a eu recours pour neutraliser les djihadistes d’Aqmi qui se sont réfugiés dans les falaises de Taghargar. Leur chef Abou Zeid va trouver la mort dans l’affrontement avec l’armée tchadienne. Macron va passer la main à l’Otan dont Joe Biden est le leader.

Maintenant, après avoir rappelé le retrait de leurs éléments des postes stratégiques qu’ils occupaient, les rebelles de la CMA sont paniqués à cause de la transition de la France qui les a utilisés pour les abandonner après, sans avoir pu imposer l’Accord de paix d’Alger d’une part. Mais d’autre part, par le grand fossé qui existait entre leur protecteur, complice et associé de la France et les autorités de la transition. Il est nécessaire pour eux de revenir au Pacte national, à la République car la faisabilité de l’APR (Accord pour la paix et la réconciliation nationale) n’est pas réaliste. Qu’ils mettent balle à terre, surtout celui qui se vante qu’ils sont un mouvement armé avec des revendications.

Abdoulaye Bah

Source: Le DEMOCRATE

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