Cette annonce a été faite hier lundi 14 octobre lors de la troisième conférence de presse organisée par les facilitateurs du dialogue national inclusif dans la salle de conférence du bureau du Médiateur de la République sis dans la cité des affaires Hamdallaye ACI 2000.
Le processus du dialogue national inclusif suit son cours .La phase des cercles s’est entamée hier lundi après la phase communale déroulée dans 605 communes du pays sur les 611 proposées par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentration sur consultation de ses homologues de la sécurité et de la Défense. Les facilitateurs que sont l’ancien Premier Ministre Ousmane Issoufi Maiga, l’ancien Ministre Aminata Dramane Traoré et le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara quant à eux sont optimistes. C’est du moins, le constat que l’on peut faire eu égard aux propos tenus lors de leur troisième rencontre avec la presse nationale hier lundi 14 octobre pour souligner l’évolution du processus et aussi d’informer l’opinion nationale de l’ouverture d’un portail numérique qui permet à tous les citoyens sans exception, conformément à l’idée originelle du dialogue, dedébattre des politiques sectorielles prenant en compte les femmes, les jeunes et les groupes les plus défavorisés et vulnérables (enfants, populations des zones rurales, péri-urbaines, personnes vivant avec un handicap, migrants, déplacés et réfugiés) ;-Tirer les enseignements de la géopolitique et de la coopération internationale pour un outil diplomatique plus performant en vue d’œuvrer pour des relations internationales mieux équilibrées ;-Tirer les enseignements de l’expérience malienne en matière de gestion, de protection, d’implication des Maliens établis à l’extérieur dans la vie de la Nation ;-Débattre des stratégies de promotion de la culture du civisme, de la citoyenneté et du patriotisme. -Débattre des voies et moyens pour garantir l’intégrité, l’unité, la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national ;-Débattre des réformes institutionnelles et politiques, y compris l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ;-Identifier et analyser les forces et faiblesses des politiques économiques, éducatives, sociales, judiciaires, sanitaires, culturelles, communicationnelles, environnementales et foncières ;et enfin, Proposer les moyens de promotion des mécanismes de transparence dans la gestion des affaires publiques et de la lutte contre la corruption et l’impunité. Pour y accéder ? C’est simple. Le citoyen clique sur www.dialoguenational.mlet avoir et toutes les informations relatives à l’évolution du processus son à sa possession et aussi, la personne a la possibilité de donner son opinion sur les thématiques suscitées en écrit, oral ou par vidéo. « S’il fallait d’autres preuves, cette plateforme l’est pour les Maliens, pour plus d’inclusivité. J’appelle les Maliens au dialogue, à la créativité » a lancé Aminata Dramane Traoré lors de son exposé sur le portail.
Le FSD et la CMA bientôt rencontrés
Sur les 207 partis politiques du pays , environ quatre-vingt-dix (90) ont participé aux assises des concertations de la phase communale.Un constat satisfaisant selon le Triumvirat, mais qui est à renforcer. Outre le plus grand groupement des partis politiques de l’opposition, le front pour la sauvegarde de la démocratie, dirigé par le chef de file de l’opposition Soumaila Cissé, la coordination des mouvements de l’Azawad qui administre depuis quelques années la Région de Kidal s’est retirée du processus. Si le premier évoque la non-prise en compte de certaines de leurs propositions « capitales », le second prétexte sa décision par une possible révision de certaines dispositions de l’Accord issu du processus d’Alger annoncée par le Président Ibrahim Boubacar Keita lors de son adresse à la nation la nuit du 22 septembre dernier. Deux poids lourds dont l’absence pourrait d’une manière ou d’autre, entacher l’étiquette « inclusive ». Le triumvirat projette de rencontrer très prochainement lesdites organisations pour échanger avec elles à des fins participatives. « Nous avions appris qu’une partie de l’opposition, le FSD, a suspendu sa participation au reste du dialogue national inclusif. Nous avions aussi appris que la CMA a suspendu sa participation après l’adresse à la Nation faite par le président Ibrahim Boubacar Keita la nuit de la fête de l’Indépendance . Ce sont des Maliens ; ils ont le droit de dire qu’ils ne sont pas d’accord. Nous allons les rencontrer pour plus d’inclusivité. » a promis le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara avant de rajouter que toutes les questions concernant la vie de la Nation sont à débattre y compris celle relative à l’Accord issu du processus d’Alger. Il n’y a pas de sujet tabou .Toutes les questions sont à débattre».
Seydou Konaté
Source: Le Combat