Au Mali du colonel Assimi Goïta depuis le 10 juillet dernier, 49 militaires ivoiriens sont détenus et poursuivis par la justice. Cela, pour des faits « de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentant et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ». Parmi eux, trois ont pu recouvrer, le 31 août dernier, la liberté.
Les négociations en cours entre le Mali et la Côte d’Ivoire commencent à porter fruit. Les autorités de la transition malienne, visiblement déterminées à tirer cette affaire au clair semblent avoir pris note des conseils à eux prodigués par les médiateurs chargés de ramener les deux camps à la raison. De nos jours, le dialogue en cours a permis la libération de trois parmi les inculpés dans ce dossier qui oppose le Mali à la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit des nommées Bakayoko Awa, Bamba Sita et Bledou Kangah Badou Adèle. Les trois femmes militaires ont pu finalement recouvrer la liberté. L’information largement diffusée sur le Toile a été confirmée par la justice malienne. La véracité de la nouvelle a été donnée par le Procureur de la République du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée du Mali. « Le Procureur informe l’opinion publique nationale et internationale que dans le cadre de la procédure d’information judiciaire ouverte pour des faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentant et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes contre les nommés Kouassi Adam Sanni et 48 autres, interpellés le 10 juillet 2022 à l’Aéroport international Président Modibo Keïta de Bamako-Sénou, le juge d’instruction en charge de la procédure a, sur avis favorable du parquet, accédé le 31 août 2022 aux demandes de remise en liberté formulées par trois des inculpés », indique-t-on dans le communiqué. Les trois militaires dont il s’agit sont les nommées Bakayoko Awa, Bamba Sita et Bledou Kangah Badou Adèle. Via le communiqué publié le 3 septembre 2022, le Procureur de la République du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée tient à préciser que le juge d’instruction chargé du dossier a ordonné, le 31 août dernier, « mainlevée des mandats de dépôt décernés contre » les trois femmes militaires ivoiriennes. Par la même occasion, le Procureur tient à rassurer les Maliens que les « investigations continuent dans le respect des droits de la défense » en ce qui concerne le cas des autres présumés coupables. Les autres détenus seront-ils jugés ? Pourquoi accorder la liberté à ces trois accusées ? Ne peut-on pas dire que les médiateurs ont réussi leur mission ?
Mamadou Diarra