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Dépêchés à Djenné pour sécuriser le barrage après sa destruction par des groupes terroristes : Une quarantaine de militaires en précarité absolue

Le détachement de l’armée basé sur le site de construction du seuil de Djenné traverse une situation périlleuse après que toutes ses tentes, une partie de son stock alimentaire, de l’eau eurent été  emportés par le vent.

 Une quarantaine d’éléments des forces de défense et de sécurité maliennes avaient été dépêchés à Djenné,  courant mai dernier,  pour renforcer le dispositif sécuritaire autour du chantier du seuil de Djenné. Lequel avait été détruit après le passage de groupes terroristes dans la zone.

A leur arrivée le 1er mai, les militaires menaient leurs opérations de sécurisation qui consistaient à veiller sur les travailleurs du site dont beaucoup de Maliens et des expatriés. Mais aussi à sécuriser les matériels de travail de l’entreprise.  Des opérations de ratissage étaient aussi organisées non loin du chantier afin de mettre hors d’état de nuire les groupes armés prédateurs.

Tout semblait bien se dérouler jusqu’au weekend dernier quand un vent violent,  accompagné de pluie,  s’est abattu sur le chantier. Les militaires furent durement touchés. Leurs tentes et le stock alimentaire furent entièrement  emportés.

Conséquence: ils n’ont plus d’abri ni d’eau potable. Ils sont contraints de  dormir  à la belle  étoile surtout en ce début d’hivernage où la pluie s’accompagne de vents violents et secs. Il nous revient que les fortes pluies du  weekend dernier ont affecté  certaines armes. Obligeant les militaires à les nettoyer régulièrement pour qu’elles puissent encore servir. Le  chef du détachement militaire de Djenné a, semble-t-il, informé plus d’une fois    sa hiérarchie à Mopti pour qu’une   assistance appropriée puisse leur être apportée. Sans succès. Les responsables militaires de la région sont restés indifférents face à leur triste  sort.

L’Etat-Major de l’armée est interpelé  pour  prendre ses responsabilités rapidement  face à ce problème qui relève de l’urgence . D’autant plus que le détachement en question se trouve dans une zone où  la situation sécuritaire est loin d’être sous contrôle.

Rappelons que des groupes terroristes  ont attaqué et incendié,  il y a de cela quelques mois,  le chantier de construction du barrage de Djenné, dans la région de Mopti. Une grue de 60 tonnes et   une autre  de 30 tonnes avaient été incendiées. Des véhicules, des groupes électrogènes, des pièces de l’ouvrage en construction avaient  été détruits. L’ouvrage à son terme coûtera environ 35 milliards de francs CFA, et permettra de rallier la ville de Djenné par un pont.

Abdoulaye DIARRA

 

Source: L’Indépendant

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