Depuis la démission de l’Imam Oumarou Diarra du CNT, au courant de la semaine passée, le nombre des membres démissionnaires ne fait que grimper en flèche. Au jour d’aujourd’hui, il y a trois personnes qui ont démissionné du CNT, dont les raisons restent inconnues du public.
À la question de savoir pourquoi ils sont nombreux à démissionner du CNT, l’énigme reste entière ou presque! Pourtant, c’est un organe qui répond en lieu et place de l’Assemblée Nationale. Et constater des démissions en cascades des membres de cet organe suscite de l’inquiétude. Dans d’autres circonstances, cela pouvait certainement provoquer des effets, mais aujourd’hui, force est de constater la confusion qu’il nourrit dans l’esprit des citoyens. Une inquiétude d’autant plus grande lorsque l’on sait le rôle que jouent ses membres au sein de cet organe. En revanche, le CNSP ne peut pas s’en sortir seul dans sans l’accompagnement des personnes qui connaissent les vrais problèmes de ce pays. Au lieu de cela, ces militaires en ce moment ne font que s’offrant le luxe. Au-delà de tout cela, la méthode des nominations des membres du CNT est à la base des problèmes que traverse le gouvernement de la Transition. La démission de ces trois personnalités du CNT; à savoir, Imam Oumarou Diarra, Kadiatou Haidara la fille du président des Ansardine, et le directeur de l’APEJ Yaya Dao qui ne pourront pas vider le CNT de son essence, certes. Mais, ces actes de démission fragilisent l’organe dans son caractère de légitimité et cela aura son impact sur les décisions qu’elle adoptera pour la vie de la Nation. En tout cas, nous avons mené trois mois de lutte d’intérêt au cours desquels rien n’a été fait pour mettre les affaires du pays sur les rails. Cette transition qu’on se borne à appeler ‘’ Refondation’’ n’a rien de refondation du pays si ce n’est d’ouvrir une sorte de voie aux opportunistes. Ceux-là mêmes qui se cachent derrière les mentors vautours, au moment propice pour sortir leurs griffes afin de trouver des brebis à dévorer.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source : LE COMBAT