La capitale malienne et plusieurs villes de l’intérieur du pays connaissent un délestage considéré comme du jamais vu. Les bamakois passent très souvent 15 à 18 heures sans électricité. Dans certains quartiers, il passe de 24 à 48 heures. Face à ce calvaire, on n’a entendu personne du gouvernement ni du CNT sortir pour donner des explications aux maliens sur les vraies raisons de ce délestage.
Mal lui en pris, c’est la ministre de l’Energie, Bintou Camara qui a fait une sortie et a tenté d’apporter des justificatifs. Elle a parlé de vol de 59 citernes de carburant qui pourrait être la cause des coupures du moment.
Comme la réponse du berger à la bergère, les syndicats de EDM lui a répondu et qualifié ses propos de contre vérité. Comme si un malheur ne vient jamais seul, Mme Bintou Camara avait promis une amélioration dans la fourniture de l’électricité le lendemain de sa sortie.
Si dans certains quartiers, la promesse faite par la première responsable de l’énergie a été saluée, dans plusieurs quartiers, c’est la déception totale. Les choses vont de mal en pis. Pourtant c’est un seul service qui fait le planning et la répartition de l’électricité et à Bamako et dans les régions. Des bamakois n’arrivent pas à comprendre la fréquence de répartition de l’électricité. Autrement dit, pourquoi certains quartiers sont favorisés en terme de fourniture que d’autres ?
Le constat est que pendant que des quartiers de la rive gauche ou du moins de la Commune II, III, IV font 4 heures sans courant, la plus part des quartiers de la rive droite passent entre 7, 8 voire 15 heures dans l’obscurité. Ce scenario se répète deux fois tous les jours pendant les 24 heures. Pourquoi cette discrimination ? Est-ce que une instruction des autorités du pays ou une initiative de EDM ? Pourquoi de tel favoritisme ?
En ce moment de tension, la répartition de l’électricité doit être équitable pour le tout monde. Il ne doit pas y avoir de préférence. La recherche de solution à ce calvaire avant la grande période de chaleur est un impératif pour les autorités et EDM.
Mohamed Keita