Après avoir échoué sur l’arène politique, Sorry Ibrahim Traoré a choisi de s’essayer dans le domaine associatif avec les mêmes motivations : trouver une place abordable au soleil de la République. Ancien chef de cabinet de l’ex ministre Amadou Thiam, cet ancien militant de Adp-Maliba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, semble avoir jeté son dévolu sur les zones de production de coton que bon nombre de politiques considèrent comme un bétail électoral.
Pour sa part, sa stratégie est simple et consiste, dans perspective des échéances électorales, à s’attirer la sympathie des paysans à coups promesses de solutions aux problèmes qui les assaillent. Ainsi, son combat se focalise de nos jours sur le partage équitable des 9,938 milliards que le chef de l’Etat a octroyés aux contonculteurs en guise de compensation des pertes engendrées par l’attaque des jassides lors de la campagne précédente.
Et, depuis le passage d’un certain Sorry Ibrahima Traoré dans les zones concernées, les cotonculteurs réclament un partage de la manne entre l’ensemble des paysans, au mépris de la clé de répartition de ladite subvention spéciale. Pire, son mouvement, rapportent nos sources, tout en faisant croire en la disponibilité de cette somme en liquide, et pour enfoncer le clou, accuse l’administration de la holding CMDT de tailler la mesure à un certain catégorie de paysans triés sur le volet. Conséquence : le mouvement Fer-Mali, il y a de cela trois mois, a demandé aux plus hautes autorités le limogeage du PDG de la CMDT, après la campagne précédente qui s’est terminée par une baisse drastique de la production. Comme on le voit Fer-Mali soutient que l’homme qui jouit du mérite et de la réputation d’avoir relancé la production après la campagne catastrophique de 2020 est en même temps à l’origine de cette chute. Comme si c’était la personne du Pdg qui a fermé les frontières pour sevrer le Mali des ports d’approvisionnement en intrants et provoqué l’invasion des champs par les jassides.
Amidou Keita
Le Témoin