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Dans la perspective de l’élection présidentielle 2018 : Moussa Sinko Coulibaly décapite la classe politique traditionnelle

Même au sein du Rassemblement pour le Mali (RPM), les sceptiques commencent à faire des yeux doux au Général Moussa Sinko Coulibaly. Malgré le discours de réticence et les appréhensions, de nombreux cadres embouchent la trompette du « vrai changement » qu’exhibe « l’officier félon » dont parle le Secrétaire général du RPM, Me Baber Gano

 

Selon de bonnes sources, le Général Moussa Sinko Coulibaly est d’ores et déjà épaulé par les ex-ministres Malick Coulibaly, Jean-Marie Idrissa Sangaré, le constitutionnaliste Bréhima Fomba… L’on murmure également que l’ex-Premier ministre Moussa Mara lui ferait les yeux doux. Un ex-ministre RPM et certaines cadres du parti présidentiel l’ont rencontré ces derniers jours. Que se sont-ils dits. Mystère et boule de gomme. Ce qui est sûr, c’est que le général démissionnaire des FAMAs semble avoir, comme l’aveugle qui lapider quelqu’un, le pied sur la pierre. Malgré la rencontre de remobilisation du RP%M avec son président fondateur, IBK, le week-end dernier, le ver est déjà dans le fruit. Le doute s’est emparé de certains caciques. Au point le 1zer vice-président de l’Assemblée Nationale, Moussa Timbiné a dû reformuler son discours : « Je ne crois pas qu’IBK ne puisse pas se porter candidat ». Le ton trahit que le scepticisme a atteint les tisserands. Et le « IBK sera candidat et nous allons gagner » du président du parti, Dr Bokary Tréta ne convainc pas. Et surtout pas les ténors de la convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP) qui semblent raser les murs.

Des sources affirment que des leaders de la CMP cherchent leur point de chute politique. Certains lorgnent du côté du Général Moussa Sinko Coulibaly et d’autres sont « en réflexion ». Histoire de voir l’horizon de la présidentielle 2018 se dégager à compter de janvier-février prochain avant de sortir de leur cachette.

Pendant ce temps, le patron de l’Ecole de maintien de la paix poursuit ses discrètes concertations pour « ne plus laisser la gouvernance actuelle demeurer à Koulouba ».

Si l’ex-ministre de la Justice Malick Coulibaly est déjà identifié comme l’un des premiers lieutenants du Général Moussa Sinko Coulibaly, les autres sont encore peu connus. Il s’agit, selon nos investigations de l’ex-ministre de la Communication (aux premières heures du régime IBK), Jean-Marie Idrissa Sangaré et certains caciques de la plateforme « Anté a banna », opposé à la révision constitutionnelle. Il s’agit du constitutionnaliste Bréhima Fomba et d’autres comme Mahamadou Konaté. Sans compter les soutiens évidents dont dispose le jeune Général de 45 ans au sein de la grande muette.

A la question de savoir comment il peut atteindre son ambitieux objectif sans appareil politique de soutien, Moussa Sinko Coulilaby estime que « le Mali a besoin de toutes les forces vives, de toutes les énergies positives qui existent dans le pays. On ne va pas créer forcément un appareil spécifique, mais un mouvement, une plateforme qui permettra d’absorber toutes les énergies positives, une plateforme qui va accueillir des partis politiques, des associations, des ONG, des individus, toutes personnes soucieuses d’un vrai changement dans ce pays. C’est vers là qu’on veut aller, c’est-à-dire un mouvement populaire qui permettra de fédérer toutes les énergies ».

Un discours qui a des échos favorables même dans les rangs de l’opposition traditionnelle à IBK, considéré à tort ou à raison comme ne pouvant pas rassembler les Maliens.

Et sur ses rapports avec l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo, Sinko assure que ce qui est important dans son projet c’est qu’il est national et que « tous ceux qui vivent sur le sol national et ceux qui sont en dehors, les Maliens qui sont là, les étrangers, que tout le monde trouve un espace d’épanouissement dans ce projet ». Un message qui semble attirer au sein du microcosme politique national. Conséquence : des militants de plusieurs formations politiques rêvent de se débarrasser de leurs cartes de militants pour se rapprocher de celui que l’on murmure comme « homme de la France ».

Ce qui n’est pas à écarter du fait que de nombreux Maliens déplorent aujourd’hui un certain échec de la vieille garde politique. Ce que la France de l’opération Serval devenue Barkhane n’ignore point. Et Sinko d’affirmer qu’il a entamé son « complot » depuis longtemps. Avec quelles complicités ? C’est omerta total. « Ce n’est pas maintenant que j’ai commencé à travailler avec les acteurs de la classe politique, à les contacter. Cela fait très longtemps qu’on mûrit la réflexion, les partis politiques et les hommes politiques font partie de la solution et il faut intégrer tout le monde… », a-t-il expliqué, la semaine dernière lors d’une interview. Un discours qui va certainement affaiblir la classe politique actuelle en en emporter des pans. Vers des cieux fédérateurs ? Pour peu que cela ne conduise vers in consensualisme à la sauce ATT.

 

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