La Déclaration sur l’agriculture, l’alimentation et l’action climatique a été adoptée vendredi dernier par 134 États. Mais à ce jour, il n’y a toujours pas de consensus autour du processus de mise en œuvre, indiquent des négociateurs maliens.
En Afrique, particulièrement au Mali, le secteur agricole est confronté à d’énormes défis en lien avec le changement climatique. La pénurie d’eau, la dégradation des sols, la hausse des températures en sont quelques-uns. Une situation qui impacte beaucoup sur la sécurité alimentaire. Pour y faire face, une déclaration a été adoptée vendredi dernier, ici à Dubaï où se tient la COP28. Cet engagement devrait permettre notamment de développer la résilience aux changements climatiques et de renforcer la sécurité alimentaire. Mais, pour le moment, deux positions divisent les pays développés appelés les pays de l’annexe 1 et ceux en voie de développement en plus de la Chine qui constituent le G77. « Les positions divergent parce que les pays du G77 veulent créer un groupe de coordination qui sera reconnu par les Nations unies qui va diriger cette mise en œuvre », explique Rokiatou Traoré, négociatrice malienne. « Les pays de l’annexe 1 par contre ne trouvent pas l’utilité de mettre en place un groupe de coordination », poursuit Mme Traoré. « Pour eux les groupes de négociateurs peuvent continuer avec la mise en œuvre ». C’est ce qui fait que les négociation en agriculture tarde de son point de vue.
Une bonne organisation politique nécessaire
La négociatrice malienne insiste aussi beaucoup sur les défis liés à l’accès aux financements pour une meilleure adaptation du secteur de l’agriculture aux contraintes climatiques. Mais le chercheur malien Lamine Samaké souligne qu’il manque aussi une bonne organisation politique pour bien gérer le secteur agricole.« Je pense que nos pays dépendent de l’agriculture, nos populations s’activent majoritairement dans l’agriculture, leurs revenus dépendent de l’agriculture. Donc nous devons accompagner ce processus », explique le chercheur qui appelle les politiques à mettre le paquet.
Il faut souligner que la COP28 se poursuivra jusqu’au 12 décembre prochain à Dubaï. Des négociateurs espèrent qu’un consensus sera trouvé d’ici là pour le bonheur des agriculteurs.
Studio Tamani