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Coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière au Sahel : Bamako abrite les travaux de l’accord tripartite Mali-Tchad-Niger

Le secrétaire général de la Primature, Amadou Touré, représentant le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga a présidé le vendredi 30 juin dernier à l’Hôtel Radison Blu, la cérémonie d’ouverture des travaux de lancement du Colloque international sur la coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. C’était en présence des ministres maliens de la justice, Mamadou Ismaël Konaté, nigérien, Marou Amadou, et tchadien, Pr Mahamat Amat Assan et les chaines pénales des trois pays (magistrat, police judiciaire), ainsi que deux pays observateurs (le Burkina, et la Mauritanie).

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Organisé par le ministère de la justice  du Mali à travers sa Direction nationale des Affaires judiciaires et du Sceau, cette rencontre de trois jours des acteurs judiciaires des trois pays se veut être un cadre de partage et d’échanges d’idées et de stratégies innovantes dans le but de la bonne mise en œuvre de l’accord tripartite, ainsi que l’amélioration et le renforcement de la politique de gestion et de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans le sahel.

Le terrorisme est aujourd’hui un phénomène récurent et sans frontière. La mutualisation des actions constitue une réponse idoine. Il faut rappeler que cette rencontre est le fruit d’un long processus de concertation qui a démarré en 2015.

En effet après avoir fédéré leur force au sein du G5 Sahel, ont jugé impératif de hisser cette coopération au niveau judiciaire en vue d’un meilleur renforcement de la politique de gestion et de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Ainsi durant les trois jours des travaux, les participants débattent plusieurs thèmes relatifs à l’évolution de la menace terroriste et la criminalité frontalière tout en tenant compte des spécificités des pays respectif pour la mise en œuvre efficace de  cet accord.

En ouvrant le bal des interventions, le ministre nigérien de la justice, Amadou Marou, a rappelé que l’accord de Niamey du 9 mai prend en compte la coopération judiciaire en matière pénal que civil, social et commercial et administratif. Notre commune détermination à révolutionner coopération judiciaire. Le tchadien, Pr  Mahamat Amat Assan, a expliqué que lorsque son pays s’engageait au Mali militairement, c’était pour lutter pour sa propre survie.

Et  aujourd’hui, il s’agit selon lui, « de se retrouver à Bamako (toute la chaine pénale des trois pays) pour s’approprier le contenu de cet accord afin de donner une vitalité aux échanges de documents juridiques et judiciaires pour éviter aux procureurs à Bamako, à Niamey et N’Djamena de ne plus se torturer pour réaliser une commission rogatoire pour un mandat de recherche ».

Son homologue malien, Mamadou Ismaël Konaté dira de son côté que « nos dispositifs législatifs et règlementaires doivent nous donner d’être présents, actifs et capables d’agir face au mal qui ne connait plus de frontière. Pour Konaté, il s’agit de faire en sorte que dans le Sahel, le criminel n’échappe plus à la chaine pénale à cause de la lenteur de la procédure pénale.

Car dit-il, cette lenteur tue également à son tour. C’est pourquoi, il a promis d’aller convaincre d’autres pays tels que l’Algérie, la Mauritanie. Et M. Konaté de rappeler que  nos dirigeants n’ont plus le droit de rester, de se mettre en recul par rapport à des situations ravageuses pour la population. Et que l’ensemble de nos engagements conventionnés puissent être une réponse évidente vis avis des demandes occidentales, asiatiques et américaines.

Dans son discours d’ouverture, Me Amadou Touré, a au nom du premier ministre, rappelé que la lutte contre le terrorisme dans le Sahel est devenue urgente à tel enseigne que les pays doivent unir leur force pour lutter efficacement contre le terrorisme sur toutes ses formes et manifestation, contre la criminalité transnationale organisée et la criminalité transfrontalière en vue de soutenir le développement  socio-économique dans la région. C’est pourquoi, il a invité les participants à s’approprier le contenu de l’accord, afin d’harmoniser les dispositifs législatifs et règlementaires pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité transfrontalier.

Mohamed Naman Keita

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