Fidèle à sa mission de défendre l’armée et les plus hautes autorités de la transition, le collectif pour la défense des militaires dit féliciter les autorités suite à l’annonce, la semaine dernière, de la tenue des opérations référendaires, en juin prochain, pour l’adoption de la nouvelle constitution par les Maliens.
L’évènement tant attendu au Mali se tiendra finalement courant le mois prochain sur toute l’étendue du territoire national, ainsi que dans les Ambassades et les consulats du pays. En cette période où les avis se divergent au sujet d’abandon, du rejet ou d’adoption pure et simple du projet de la nouvelle loi fondamentale pour le bonheur du pays, les Maliens seront appelés à se prononcer bientôt sur le sujet clivant. Une situation s’expliquant par le fait que dans une annonce officialisée la semaine dernière, le gouvernement de la transition a révélé que le référendum, censé se solder par l’adoption ou le rejet de la nouvelle constitution en vue, est prévu pour le 18 juin prochain. Même si des mouvements religieux, tels que la ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique (LIMAMA), voire des regroupements politiques comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko en plus d’autres restent farouchement opposés au présent projet de constitution, beaucoup d’autres se reconnaissent parfaitement dans les nouvelles réformes. Parmi les mouvements défenseurs de la transition, figure le collectif pour la défense des militaires (CDM). Sur la base d’un communiqué publié le 6 mai dernier, le CDM annonce se féliciter pour la convocation du collège électoral, le 18 juin 2023. « Cette décision, prise par décret présidentiel est une étape importante dans le processus de la transition en cours et exprime la ferme volonté des plus hautes autorités de notre pays à tenir parole, notamment les réformes constitutionnelles et institutionnelles », estime le collectif. Le mouvement précise réitérer son engagement à soutenir toutes les actions des autorités de la transition pour la réussite des éminents chantiers en cours. Puis de promettre qu’il jouera toute sa partition en termes de sensibilisation, d’information et de vulgarisation de ce projet. Cela, pour que « le Oui » l’emporte largement au soir du 18 juin 2023. Saisissant la même occasion, le collectif dit inviter l’ensemble des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur au retrait des cartes biométriques afin d’être à ce rendez-vous combien important pour la vie, l’avenir et le devenir de la Nation malienne.
La réussite de cette première phase des réformes enclenchées par les autorités incombe, indique-t-on, à chaque citoyen souverain du Mali. Il sied de rappeler que la CMAS, conduite sous la vision de l’ex-autorité morale du M5-RFP, en l’occurrence Mahmoud Dicko, non moins parrain du mouvement a décidé de rejoindre le camp de Limama. Notons que ce regroupement religieux demande à ce que des dispositions soient prises pour remplacer le mot « Etat laïc » qui se trouve dans la nouvelle constitution, pour le remplacer par « l’Etat multiconfessionnel » .Vu le refus des autorités de se plier à cette imposition, la ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique du Mali a lancé l’appel à ses militants et soutiens pour qu’ils votent contre le présent projet de constitution lors des opérations référendaires. Les autorités du pays sauront relever ce challenge face à ces nouveaux adversaires politiques et religieux ?
Mamadou Diarra
Source : Journal le Pays- Mali