Le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert COULIBALY, a présidé, hier jeudi, dans la salle de conférence de son département, les travaux du Comité de pilotage du PAPEM (Projet d’appui au processus électoral au Mali). C’était en présence du Directeur pays du PNUD, Boubou Dramane CAMARA ; des responsables des structures en charge de l’organisation des élections dans notre pays ; des partenaires techniques et financiers contributeurs du panier commun.
A l’ordre du jour de cette session, la restitution des conclusions de l’évaluation finale qui a été faite sur le Projet PAPEM durant ses 4 années.
Le Projet d’Appui au Processus électoral du Mali (PAPEM) a été mis en place en 2013, grâce au soutien exceptionnel des partenaires et amis du Mali.
Depuis 2013, a-t-il souligné, le PAPEM appuie le Gouvernement à travers les Organes de Gestion des Élections (OGE) dans le cadre du processus électoral. Ainsi, parmi les résultats atteints, l’on peut citer: la tenue des élections de sortie de crise en 2013 (présidentielle et législatives), avec la participation des réfugiés, des déplacés et des Maliens de la diaspora pour un taux de participation record de 51,54% aux élections présidentielles contre 38,31% en 2002.
Ces élections ont permis le retour du Mali à l’ordre constitutionnel.
De même, il faut noter la tenue de l’élection des conseillers communaux le 20 novembre 2016 ; la production d’un répertoire national unique et actualisé des villages, fractions, quartiers et hameaux, campements et secteurs ; l’Appui pour un fichier électoral consolidé, fiable et sécurisé.
Autre appui important du PAPEM, la modernisation de l’état civil dans la durée par l’opération de pérennisation des acquis du RAVEC.
D’ailleurs, grâce à ces résultants importants du RAVEC, le Gouvernement a conféré à la carte NINA le même effet que la carte nationale d’identité.
Ces élections, a dit le ministre COULIBALY, ont été un succès salué par les observateurs nationaux et internationaux et le processus électoral a enregistré des avancées significatives.
En plus de l’appui à la tenue des scrutins ci-dessus mentionnés, des acquis notables ont été obtenus. Ainsi, le fichier électoral biométrique est devenu une réalité au Mali, suite aux travaux liés à l’achèvement et la pérennisation du Recensement Administratif à Vocation d’État Civil (RAVEC).
De même, le volet Genre, a-t-il fait savoir, s’est traduit par le plaidoyer pour une plus grande participation des femmes en qualité d’électrices et de candidates qui a porté ses fruits avec le taux record de femmes conseillères lors de la dernière élection des conseillers communaux à travers la mise en application de la loi 052. «Nous sommes dans la bonne direction», s’est réjoui le ministre.
Fort de cela et en vue de consolider les acquis, mais aussi, et surtout à relever les défis actuels, le Gouvernement, à travers le ministère d’Administration territoriale, a élaboré un calendrier électoral sur la période 2017-2018.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement malien a sollicité l’appui des Nations unies pour le soutenir, afin de réussir des élections libres, transparentes et inclusives répondant aux standards internationaux.
«C’est avec un grand plaisir que nous avons accueilli la nouvelle de l’accord des Nations Unies pour apporter ce soutien qui va permettre, sans doute, d’amorcer avec plus de sérénité le nouveau processus électoral au regard des efforts déjà consentis», s’est-il exclamé.
Par ailleurs, il a informé ses interlocuteurs du report du référendum initialement prévu pour le 9 juillet 2017 à une date ultérieure à la faveur du Conseil des ministres du 21 juin 2017.
De son côté, le représentant pays du PNUD au Mali, Boubou Dramane CAMARA, a souligné que cette rencontre est essentiellement consacrée à la situation actualisée du PAPEM en vue de la clôture financière et la restitution des conclusions d’évaluation finale du projet.
Il a rappelé que la clôture opérationnelle du PAPEM est intervenue le 31 décembre 2016. Pour les besoins de clôture financière du projet, une équipe restreinte du projet était restée en place du 1er au 30 juin.
Suite à la demande du Mali en date du premier décembre 2016, en vue de la poursuite du projet dans la perspective des élections prochaines, les partenaires se sont engagés à évaluer le PAPEM et à dégager les perspectives, notamment les besoins en matière électorale.
Il ressort du rapport d’évaluation, a-t-il révélé, qu’après consultations et entretiens avec tous les acteurs du processus électoral au Mali, la grande majorité plaide en faveur d’un accompagnement renouvelé de la communauté internationale, des PTF, et des amis du Mali surtout à la veille d’une année électorale dont le point d’orgue sera les élections présidentielles de 2018.
De même, la mission d’audit conduite par des consultants indépendants s’est conclue par le constat d’une bonne gestion, à la fois des finances, du matériel et de l’équipement acquis pour le projet.
Face à ces constats encourageants, il a invité les uns et les autres à poursuivre leur soutien à notre pays afin de capitaliser tous les précieux acquis obtenus durant la mise en œuvre du PAPEM. Cela contribution, à son avis, à l’enracinement de l’État de droit, de la démocratie, à la promotion de la bonne gouvernance, de la paix et de la réconciliation nationale.
Avant de terminer, le diplomate en fin de mission dans notre pays a prié pour le retour de la paix et de la concorde nationale.
Notons que le PAPEM avait a été financé à hauteur de 56 759 774,57 de Dollars US par l’Union Européenne, l’Union Africaine, l’USAID, la Suède, la Norvège, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique, le Canada, le Luxembourg, le Danemark et le PNUD.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin