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CLEMENT DEMBELE SUR LA DEMISSION DU PRESIDENT IBK « Ce n’est pas un coup d’Etat mais plutôt une révolution… »

Après l’intervention musclée des mutins le mardi 18 août 2020 conduisant à l’arrestation du chef Suprême de la magistrature, Ibrahim Boubacar Keita, Clément Dembélé nous a accordé un entretien hier mercredi 19 août 2020. Si d’autres  évoquent un coup d’Etat, pour Clément Dembélé « ce n’est pas un coup d’Etat mais plutôt une révolution… ».

 

Dans cet entretien, le président de la Plateforme de lutte contre la corruption  a fait savoir que « la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est la suite logique de ce que le peuple demande depuis plus de trois mois à commencer par le 5 juin. C’est ce qu’on avait demandé  au président IBK avant même la naissance du Mouvement du 5 juin. Cette démission vient à la suite d’un constat d’incompétence, un constat d’incapacité et d’un constat d’incohérence dans la gestion du pays. Le Mali n’était plus dans une phase de mal gouvernance, le Mali était tombé dans la non gouvernance du point de vue sécuritaire, alimentaire, scolaire et du point de vue infrastructure. Il n’y avait absolument plus rien au Mali qui puisse donner de l’espoir aux Maliens qui peut créer de la cohésion sociale et économique. IBK avait trahi le peuple malien, il avait menti et  trahi ses promesses. Il ne pouvait plus rester à la tête du pays, la libération du peuple malien devait se passer forcement par sa démission. Cette démission quel que soit sa forme, elle reste une démission parce qu’aujourd’hui on doit juste tenir compte de la substance de l’essentiel et non par la forme qui a été concrétisé par l’armée malienne.

A l’en croire, « la démission d’IBK n’est pas complètement la sortie de crise, c’est une solution, c’est le début d’une résolution de la crise malienne. Parce que l’équipe qui va venir doit être une équipe compétente, saine et crédible. Il ne faut plus que ça soit des gens qui sont entachés par le passé, mais des personnes d’une certaine crédibilité. Aujourd’hui, il faut montrer un nouveau visage, un Mali nouveau ».

Il invite à soutenir le Comité national pour le Salut du Peuple. « Les Maliens doivent soutenir l’armée malienne, soutenir les auteurs du renversement de ce régime. Ce n’est pas un coup d’Etat mais plutôt une révolution, un soulèvement populaire qui a été  parachevé par l’armée malienne, qui a accompagné son peuple et qui a demandé un moment au président de quitter le pouvoir. Nous devons saluer notre armée qui a évité un bain de sang, la division et tout accrochage. Aujourd’hui, notre armée a besoin du soutien des Maliens », a-t-il souhaité.

Clément Dembélé, président du PCC, se dit disposé à accompagner le CNSP. « Nous recevons cette démission avec satisfaction et nous sommes disposés à travailler avec le peuple malien. Nous sommes prêts à continuer l’œuvre qu’il a commencé, à savoir le combat pour la bonne gouvernance, contre la corruption, contre la gabegie, contre le mensonge », a-t-il indiqué. S’agissant des rapports entre le M5-RFP et les mutins, Clément Dembélé a clarifié que le M5-RFP n’a aucun lien avec les soldats révoltés venus de Kati.

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