En sa qualité de leader de l’Espoir Mali Kura, Cheick Oumar Sissoko estime que ce qui s’est passé à Farabougou est douloureux. Mais ce n’est pas seulement à Farabougou qu’il y a des situations difficiles, a-t-il souligné, l’insécurité a gagné tout le territoire du Mali. Du nord au centre, le problème sécuritaire s’est retrouvé au sud puis partout dans le pays, a-t-il dit. Selon le conférencier, le « nouveau Mali » que souhaite le peul ne doit aucunement continuer à gober ce qui se passe à Farabougou. « Avec le Mali Kura qu’on veut mettre en place, cela ne doit pas continuer. Les militaires ne sont pas suffisamment dotés en matériels, équipements et en tenues vestimentaires. IBK est parti, il y a de nouvelles autorités qui doivent faire face à cela. Il faut urgemment faire face à la dotation de l’armée », a-t-il confié.
De son avis, le Mali ne manque pas de moyens pour équiper les FAMa : «Nous avons de l’argent à récupérer pourpouvoir sauver la patrie. Nous attendons toujours les audits des services publics, des différents ministères, et autres domaines de l’Etat qu’il faut faire ». Pour ce faire, le leader politique soutient que les Maliens doiventaider le pôle économique et financier pour que l’instance judiciaire ait des moyens adéquats pour l’aboutissement des enquêtes et des dossiers. Et de préciser aussique : « Nous constatons aujourd’hui que l’armée manque cruellement des renseignements aériens. Cela n’est pas acceptable. » D’après lui, les audits doivent se faire par des gens sérieux au vu et au su de tous. Il demande à ce que des indemnités soient accordées aux militaires qui sont au front. Se focalisant sur l’un des propos du président nigérienMahamadou Issouffou, il estime que Kidal doit revenir au Mali, précisant que la situation de Kidal ne peut pas continuer ainsi. Vu la complexité de la situation sécuritaire, le conférencier se demande où ces terroristes circulant sur des motos et des véhicules pour tuer des paisibles citoyensse ravitaillent en carburant et en nourriture. Il affirme continuer à œuvrer avec le M5-RFP, corroborant ceci : « Nous avons la solution d’arrêter cette insécurité. La revue des listes électorales ne suffit pas, il faut un système pour empêcher les gens de faire doublementvoter les électeurs ».
Sur la position de l’EMK par rapport au M5, il a précisé que le mouvement hétéroclite tient bien et qu’ils n’ont pas l’intention de le quitter. « Le M5-RFP ne s’est pas déchiré. Il tient bon », a-t-il laissé entendre.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays-Mali