La solution par «tous» les moyens au Niger est un risque à ne pas prendre. L’intervention militaire à Niamey pour rétablir l’ordre constitutionnel est une option qui violerait les objectifs de la Cédéao et le principe sacré de non agression entre ses Etats membres.
«Tous ensemble, main dans la main», telle est l’avant-dernière ligne de l’hymne de la Cédéao, qui consacre l’intégration des peuples dans un espace communautaire stable et en paix. Or, avec la série de renversements de présidents élus dans la région, notamment au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et, depuis peu au Niger, l’espace communautaire est en train de s’effriter à vue d’œil.
Les dirigeants actuels de la Cédéao en sont entièrement responsables. Et s’apprêtent à aggraver cette situation au lieu de tenter de redorer leur blason. En arrêtant cette politique de ‘’deux poids deux mesures’’ dans l’application des textes et des principes qui leur est de plus en plus reproché par certains membres de l’Organisation. En pensant davantage à ceux qui leur confèrent la légitimité et la légalité dont ils se prévalent, à savoir leurs populations qui attendent toujours la Cédéao des peuples
En effet la famille africaine se trouve dans un processus de désintégration depuis tout le temps que ses chefs restent sourds aux complaintes des populations frustrées sinon en colère. A en juger par le rythme fréquent des tensions politico-sociales : les insurrections et putschs militaires.
Tandis que leurs mentors occidentaux restent solidaires comme ils l’ont prouvé depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Les Français viennent d’évacuer du Niger leurs ressortissants en plus de leurs frères de l’union européenne. Ces chefs africains, eux, s’apprêtent à bombarder les leurs parmi les Nigériens sous prétexte de stopper des coups d’Etats.
Ousmane Tangara
Le Challenger