Les affrontements entre les pêcheurs et les éleveurs dans la ville de Kousseri au Cameroun qui a débuté, le dimanche 5 décembre 2021, ont occasionné la fuite de plusieurs habitants vers le Tchad voisin.

Au moins 30.000 camerounais victimes des derniers conflits intercommunautaires à l’extrême-nord se sont réfugiées au Tchad.

Selon des sources, les pêcheurs de Mousgoum et les éleveurs de bétail d’Arabe Choua se battaient pour les ressources en eau et de pâturage afin maintenir le contrôle de leurs habitats naturels

Aux dires des autorités administratives, ces affrontements ont provoqué la mort des dizaines de personnes et de nombreux blessés. En outre, plus de 50 maisons ont été incendiées dans l’extrême-Nord, obligeant ainsi plusieurs milliers de personnes à fuir la région vers les villes voisines et le Tchad.

Des troupes ont été déployées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun après que des violences ont entrainé la mort de plusieurs personnes, nous indiquent ces sources.

L’agence l’onusienne en charge des réfugiés (HCR) a confirmé que « les récents affrontements intercommunautaires entre éleveurs arabes Choas pêcheurs et agriculteurs Mousgoum au Cameroun ont forcé des milliers de demandeurs d’asile à traverser la frontière vers le Tchad voisin ».

Face à cette situation, le général Mahamat Idriss Déby, chef de l’État du Tchad a appelé les tchadiens à faire preuve de solidarité et d’hospitalité envers ces personnes forcées de quitter leur pays pour se sauver.

Il a par ailleurs, fait appel à la communauté internationale afin d’agir rapidement, pour fournir en urgence l’assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés qui ont fui le Cameroun pour se réfugier au Tchad.

Quant au HCR, il rassure que le gouvernement de le République du Tchad, le système des Nations Unies au Tchad et ses partenaires « se mobiliseront pour répondre aux besoins urgents de toutes ces personnes déplacées installées dans plusieurs villages de la province du Chari-Baguirmi » Tchad.

Notons que des affrontements similaires s’étaient produits entre ces deux communautés dans la même localité, et avaient causé la mort d’une vingtaine de personnes en aout dernier.

Tioumbè Adeline Tolofoudié, Stagiaire

Source: LE PAYS