A un peu plus de dix mois de l’élection présidentielle de novembre 2020, au cours de laquelle le président sortant Roch Marc Christian Kaboré briguera un second mandat, la détérioration continue de la situation sécuritaire dans le pays fragilise chaque semaine un peu plus sa réélection.
Alors que Simon Compaoré, bras droit du chef de l’Etat, a été chargé de mettre le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) en ordre de bataille pour la présidentielle, plusieurs cadres du MPP s’alarment en coulisses de la situation.
Ces derniers regardent non sans appréhension les tractations en cours entre l’Union pour le progrès et le changement (UPC) du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré. Ces formations tentent de jeter les bases d’une alliance au second tour du scrutin. Seul espoir pour les partisans du chef de l’Etat : les querelles de leadership au sein des « Comparoistes », où pas moins de quatre personnalités, parmi lesquelles l’actuel chef du CDP Eddie Komboigo et l’ancien premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo (KDO), rêvent d’un destin présidentiel. Par ailleurs, en plus des questions sécuritaires et budgétaires relatives à l’organisation du scrutin de novembre, se pose le problème des Burkinabè de l’étranger. Plusieurs d’entre eux ont manifesté leur impossibilité à se recenser sur les listes électorales.
Électorat stratégique, la diaspora burkinabè est particulièrement convoitée par les différents candidats.
La Lettre du Continent