Le dimanche 24 janvier, au petit matin, les FAMa ont été attaquées sur leurs positions de Boulkessi et Mondoro. Deux attaques simultanées vaillamment repoussées avec plus de 30 morts dans les rangs des présumés terroristes ainsi que plus de 40 motos laissées sur place et plusieurs matériels de guerre. L’information a été confirmée par un communiqué du chef d’Etat-major général des Armées relayée par la Dirpa.
En plus d’être la cible des engins explosifs, les FAMa font l’objet d’attaques récurrentes sur leurs positions. La dernière en date est celle survenue le dimanche à 3h, aux postes G5 Sahel de Boulkessi et des FAMa de Mondoro, au centre (Bandiagara), vers la frontière du Burkina Faso, dans la région de Mopti.
Nos militaires bien que surpris se sont battus avec leurs propres moyens, jusqu’à l’arrivée des renforts aériens. Déjà sur place, il a été dénombré plusieurs morts et blessés dans les rangs des assaillants. Il s’agit d’une trentaine de morts, 40 motos saisies et des lots importants de matériels et d’effets militaires appartenant aux terroristes. Du côté FAMa, il y a eu 4 morts et 12 blessés à Boulkessi, 2 morts et 6 blessés à Mondoro. Les FAMa ont perdu en plus un véhicule et une mitrailleuse.
Le bilan est logiquement plus lourd au sein de l’ennemi car les présumés djihadistes avaient réussi à s’en fuir avec certaines de leurs dépouilles et blessés. La venue au levé du jour de l’hélicoptère MI 35 de l’armée de l’air appuyé par les avions mirage et tigre de Barkhane, a été déterminante dans la victoire des FAMa.
Les attaques ciblées contre les FAMa s’expliquent par la guerre de leadership entre le camp d’Iyad et celui de l’EIGS. Les éléments proches d’Iyad s’en prennent généralement aux nôtres dans le seul but de se ravitailler en armement lourd. Cette fois-ci, l’incursion armée a tourné en leur défaveur. Pourvu que ce revers cinglant et la détermination des troupes à se dresser contre l’ennemi fassent tache d’huile.
Abdrahamane Dicko
Source : Mali Tribune