La Commune urbaine de San a célébré du 2 au 5 juin 2020 les festivités marquant la 620è édition du Sanké-Mô. L’évènement a enregistré la présence des autorités politiques locales, des responsables coutumiers et des ressortissants du Cercle de San résidant à Bamako et dans d’autres localités du pays.
Les chants et danses traditionnels des bobos de Térékoungo et Parana, la préparation de la crème traditionnelle (moungou fara), la visite des sites touristiques, la pêche collective dans la mare du Sanké, le défilé et le concours des clowns et bouffons, ont constitué l’essentiel des festivités de cette édition.
À cause de la pandémie de la Covid-19, les festivités de cette année ont suscité peu d’engouement. Le préfet du cercle, Amadou Dicko, qui n’a pas pris part aux activités, a néanmoins offert aux organisateurs 1.000 masques de protection contre le coronavirus, au regard de la forte mobilité humaine et des salutations d’usage qui caractérisent les fêtes.
Il faut signaler que le Sanké-Mô prend de plus en plus une autre tournure, peu reluisante. En effet, les rodéos ou cascades à moto auxquels se livrent de nombreux jeunes de la localité font des victimes, créent la psychose au sein des populations et pèsent négativement sur la qualité de l’évènement. Durant toute la période des festivités de cette édition, des jeunes se sont livré à des spectacles de rodéo dans les rues au mépris de toutes les règles de prudence et d’observation de la circulation routière. Ils enlèvent le silencieux du tuyau d’échappement de leurs motos pour s’adonner à des acrobaties sur les voies publiques, créant ainsi des nuisances sonores qui indisposent la population.
Le phénomène, si l’on n’y prend garde et si des mesures ne sont pas prises pour le circonscrire, peut occasionner la chute de la popularité de cette fête qui immortalise les coutumes et traditions d’un peuple qui a forgé son destin par le travail, l’honnêteté et la sincérité.
Noumballa CAMARA
Amap-San
Source : L’ESSOR