Dans le cadre du processus de mise en application de l’Accord d’Alger dont la finalité n’est autre que la partition du Mali, les membres des autorités intérimaires de la Région de Tombouctou ont été installés dans la dernière semaine du mois de septembre passé dans tous les six cercles. L’évolution des événements, depuis le début du second quinquennat du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, pressage la mise en application irréversible de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale dont le vrai nom reste axé sur la partition du Mali par étapes. A savoir la Régionalisation suivie de l’autonomisation puis la proclamation de l’Etat d’Azaouad et, enfin, l’Indépendance du Nord.
Lentement mais sûrement, le projet de partition du Mali est en marche. C’est même une des conditions si ne qua non de l’adhésion en bloc de nos frères de Kidal au processus de réélection du Président IBK à tout prix. Selon des observateurs avertis de cette crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis le 17 janvier 2012, telle serait la teneur du calendrier caché de nos concitoyens sécessionnistes et Bamako lors des dernières campagnes d’élections présidentielles. C’est cet esprit que vient d’être relancé le processus d’installations des autorités intérimaires dans les Régions du Nord. En effet, le mardi 25 septembre dernier, il a été installé l’autorité intérimaire du cercle de Niafounké. Selon une source proche du ministère de l’Administration territoriale et décentralisée, c’est dans une atmosphère électrique que le Préfet de Niafounké a installé cette équipe de l’Autorité intérimaire de son cercle. À l’issue de la vérification des mandats, il a été constaté qu’au lieu de 17 il y avait 21 Délégués tous prétendants de postes qui avaient été mandatés par leurs communautés. Ce qui suscita une confusion durant un bon moment de la journée. Car, selon nos informations, chacun voulait signer son acte de présence afin de conserver sa place de Conseiller. Il a fallu, donc, l’intervention du Préfet qui a su décanter la situation en signifiant aux 4 personnes de plus qu’elles seront investies dans les instants à venir. Après moult tractations, Abdoulahi Ag Mohamed a été investi Président de l’Autorité Intérimaire de Niafounké. Il est assisté par deux Vices présidents et 14 membres, tous issus des mouvements armés. En revanche, dans les cercles de Tombouctou et Goundam, le processus s’est plutôt déroulé dans le calme. Hallé Ousmane est désormais le nouveau Président du Conseil de Cercle de Tombouctou. Il est à la tête d’une équipe de 13 membres. Il a déclaré devant les autorités administratives que sa mission première est de ramener la paix dans tout le Cercle. A Goundam, ce fut Abocar Hanga Touré qui est désigné comme Président de l’Autorité intérimaire. Son équipe est composée de 33 membres dont deux Vices présidents. En somme, toutes les autorités intérimaires sont maintenant installées dans les 6 cercles de la Région Tombouctou. Ces installations interviennent quelques semaines après la 27e session du Comité de Suivi de l’Accord. A l’ouverture des travaux, Ahmed Boutache a déclaré que le Conseil de Sécurité de l’ONU a demandé le renouvellement de l’engagement de toutes les parties dans un nouveau document. Avant cela, lors du nouveau projet de Budget de 2019, plus de 20% des dépenses vont être consacrées à la sécurité et à la mis en œuvre de l’Accord de paix. Ce qui dénote que la machine de la phase de l’autonomisation de notre Grand Nord est en passe d’être bien huilée. Un autre fait marquant aura été que les sites de cantonnement qui sont presque tous prêts. La MINUSMA a affirmé lors du renouvellement de son mandat que tous les sites identifiés ont été aménagés. Avec ces nouvelles étapes quasiment franchies, l’on relativement est en droit d’affirmer que la mise en œuvre de l’Accord entre pleinement dans sa phase de concrétisation. Si cela venait à se poursuivre, les populations maliennes, principalement celles du Nord et du Centre, vont entrer dans une nouvelle étape de leur projet de création de leur Etat d’Azawad caché dans les méandres du fameux Accord signé entre les groupes armés et le Gouvernement malien en 2015 à Alger et fêté à Bamako.
Amaye Maki
La rédaction