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Au CEO- Talks du REAO-Mali “J’ai commencé mes activités avec 5000 FCFA comme cireur de chaussures en Côte d’Ivoire” “L’une des clés de la réussite, c’est le travail, l’honnêteté et le respect de ses engagements”

C’est en présence du gotha du monde des affaires, d’étudiants, de jeunes entrepreneurs, des structures d’encadrements de jeunes… que le PDG de Koïra Holding, Cessé Komé, promoteur des hôtels Radisson de Bamako et d’Abidjan en Côte d’Ivoire a fait la genèse de son inspirant parcours le hissant de nos jours parmi l’un des hommes les plus riches d’Afrique de l’Ouest. Ce récit a été partagé le samedi 29 avril à l’hôtel Radisson Collection de Bamako à  la faveur d’un CEO-Talks initié par le  Réseau des entreprises en Afrique de l’Ouest (Reao-Mali). Ce, avec pour thème : “Comment peut-on devenir capitaine d’industrie à partir de zéro ?”

Au présidium de la 6e édition du CEO-Talks de Reao Mali, outre le conférencier principal, Cessé Komé, on pouvait remarquer la présence de la présidente du Reao-Mali, Dr. Awa Diarra, l’ancien président du Reao, Sory Ibrahim Makanguilé, et Sidy Dagnoko (membre du directoire du REAO-Mali)… qui a assuré la modération des débats.

En introduisant le conférencier, le modérateur a présenté Cessé Komé comme un capitaine d’industrie qui a créé des milliers d’emplois au Mali mais aussi Côte d’Ivoire.

“C’est un chef d’entreprise reconnu au niveau national, mais aussi régional, voire plus. Il est présent dans beaucoup de secteurs notamment les industries, les banques et services, l’hôtellerie, l’immobilier, le BTP, le commerce. Il fait beaucoup de social. Son impact va au-delà du Mali, il a été élevé par l’Etat malien au grade de commandeur de l’Ordre national”, a introduit le modérateur.

Dans son exposé en se référant au thème, le conférencier Cessé Komé a d’entrée de jeu affirmé qu’on peut  effectivement devenir un capitaine d’industrie à partir de zéro. Pour étayer ses propos, il a rappelé qu’il a quitté son village natal Koïra vers Mourdiah en 1984 pour atterrir à Bamako avec pour objectif de continuer sur la Côte d’Ivoire. Mais comment ?

Pour cela, le patron du groupe Koïra Holding de révéler qu’il était obligé de travailler dans les chantiers de BTP avec une rémunération de 500 F CFA par jour.

“Dès que j’ai pu faire un mois dans ce travail avec un salaire de 15 000 F CFA et grâce à l’aide d’un parent, j’ai pu effectuer le voyage”, a-t-il continué.

“Je suis entrée à Abidjan avec 5000 F CFA”

Arrivée au bord de la lagune Ebrié, sa première activité a été cireur de chaussure. “Après les dépenses du transport, je suis entré en Côte d’Ivoire avec seulement 5000 F CFA. J’ai investi cet argent dans le matériel de cirage en parcourant les différents quartiers d’Abidjan. Par jour, je pouvais gagner 1000  FCFA, 1500 et maximum 2000 ou 3000 FCFA. J’ai fait près de deux ans dans ce métier. Et après je me suis convertis en vendeur de livres d’occasion notamment la librairie par terre”, a déclaré le PDG de Koïra Holding. Il intégrera petit à petit le milieu du commerce.

“A l’époque, nos frères maliens se regroupaient pour aller importer au Liberia, car Monrovia était une plaque tournante des commerçants hindous et chinois qui avaient leurs entrepôts là-bas. Et nous, on partait pour faire des achats groupés et remettre toutes nos marchandises à une seule personne qui les convoyaient sur Abidjan. Dans ce commerce, j’ai pu constituer un capital, faire des économies car je prenais localement des sacs avec des Libanais que je revendais. Mais en 1993, le marché d’Adjamé a pris feu et toutes mes économies sont parties. Il ne me restait que 350 000 F CFA. Pis, le feu à consumer l’argent que des gens m’avaient confié aussi”, a regretté M. Komé. Le patron du Groupe Koïra Holding a pris les billets de banque mutilés et s’est rendu au siège de la Bcéao où il a pu échanger certains. “Ainsi, j’ai pu rembourser des personnes qui m’avaient confié leur argent en leur expliquant la situation que le sinistre m’a causé au marché. D’ailleurs, un partenaire que je devais rembourser m’a demandé que si je n’ai rien pourquoi je ne peux pas garder cette somme. J’ai répondu que ce n’est pas pour moi”, a déclaré Cessé Komé.

Dieu faisant bien les choses et grâce à son intégrité dans le milieu des affaires, l’un de ses fournisseurs indiens qui a fui la guerre au Liberia pour s’installer au Togo a été d’un grand appui pour la relance de ses activités commerciales.

“Je suis allé voir  mon fournisseur indien avec mon passeport pour qu’il m’aide à trouver un visa pour les Etats-Unis. Il m’a répondu qu’il a compris. Séance tenante, il a pris mon passeport et m’a demandé de retourner à Abidjan. Je n’ai pas demandé le pourquoi et je suis retourné un vendredi minuit. Et le lendemain je suis parti au marché désemparé car ne sachant plus quoi faire. Sauf que quatre jours plus tard, un mardi, ma banque m’informe que j’ai reçu un transfert dans mon compte d’un montant de 10 millions FCFA  en provenance de Lomé. C’était un transfert de mon fournisseur indien. Lorsque je l’ai appelé pour confirmer que le transfert était de lui, il m’a dit qu’il me reviendra et quelques jours plus tard. Il m’a envoyé encore des colis qui ont débordé même l’entrepôt de l’aéroport”, a expliqué le conférencier.Selon lui, ces colis étaient de nombreux containers avec des marchandises. Les bonnes choses ne venant jamais seul, Komé de poursuivre que l’une de ses partenaires a pu trouver au niveau des douanes une exonération de trois mois sur tous ces produits qu’il doit importer.

“A l’époque, il y avait une crise de marchandises aux marchés d’Abidjan. Au bout d’un certain  temps, j’avais oublié l’incendie et le même fournisseur m’a remis le numéro de ses frères qui se trouvent en Thaïlande. C’est comme cela que j’ai commencé à importer de ce pays. Les frères de mon fournisseur commerçaient avec des gens qui étaient plus fortunés que moi, ressortissants de pays arabes pour charger des bateaux tandis que, pour moi, c’était que des colis. Donc pour même avoir un rendez-vous avec leur commercial c’était un sérieux problème et tous les jours je prenais une moto taxi pour me rendre à leur bureau”, a expliqué Cessé Komé. A l’en croire, c’est dans ce pays qu’il a connu Ibrahima Diawara, le PDG d’IBI Group.

“Je partais prendre des tee-shirt en Thaïlande qui étaient vendus comme du petit pain en Côte d’Ivoire, ils étaient même vendus à Paris en France. En Thaïlande, Ibrahima Diawara m’hébergeait souvent”, a dit M. Komé. Pour lui,  c’est clair : “Quand quelqu’un vous dit que dans le business on peut avoir de l’argent comme ça sans difficulté, ce n’est pas vrai. Il faut vous battre et je me suis battu pour être là où je suis aujourd’hui”.

Concernant son introduction dans le secteur hôtelier, le conférencier a souligné que cela a commencé à la faveur de la Coupe d’Afrique des nations (Can-2002) que le Mali a organisée. “Le président Alpha Oumar Konaré s’est rendu en Côte d’Ivoire pour demander aux Maliens de venir investir avec tous les avantages. J’ai adhéré et j’ai acheté un terrain à l’ACI à un an du tournoi. D’ailleurs, le président du comité d’organisation disait que malgré l’exonération je ne pouvais pas finir avec les travaux dans les 12 mois restants. Et pourtant, en seulement 10 mois tous les travaux de Résidence Komé étaient finis”, a-t-il soutenu.

Une activité annexe

Pour Komé, le secteur de l’hôtellerie n’a pas été aussi un long fleuve tranquille pour lui. Pour cause, si l’hôtel affichait plein durant la Can avec comme clients Joseph Blatter, ancien président de la Fifa, Issa Hayatou, ex-patron de la Caf, les chambres étaient vides après la compétition.

“Après la Can, nous avons eu beaucoup d’argent et toutes les recettes que nous eues sont parties dans l’entretien de l’hôtel, le paiement des salaires, car il n’y avait plus de client. La directrice de l’hôtel ne sachant plus quoi faire a rendu sa démission. Ainsi, j’ai confié la direction à un Français qui, en  un temps record, a pu redresser la barre en trois mois. Ça commencé à marcher très bien et c’est à la suite de cela que nous l’avons agrandi  pour rejoindre le Groupe Radisson SAS”, a ajouté Cessé Komé.

C’est ainsi qu’il est entré dans l’hôtellerie, qui est une activité annexe sinon son métier principal jusqu’à nos jours est l’import-export. M. Komé est promoteur de plusieurs hôtels et entreprises, notamment l’hôtel Radisson Blu Abidjan, Radisson Collection Bamako, Radisson Blu Bamako, Koïra BTP Abidjan, Koïra-SA  Abidjan, Koïra multi Industrie  Abidjan. “Voilà comment de zéro, je suis devenu capitaine d’industrie”, a souligné Cessé Komé.

A la question des étudiants de savoir quel est son cursus scolaire et quels sont les secrets pour partir de zéro et devenir capitaine d’industrie ?  Cessé Komé de répondre en ces termes : “Je n’ai pas de diplôme, je me suis arrêté en huitième année durant mon cursus scolaire”. Pour Komé, les clés de la réussite surtout dans le milieu des affaires sont le travail, l’honnêteté, le respect des engagements. “Quand vous prenez des prêts auprès des particuliers ou avec les banques, il faut les rembourser ; cela consolide la confiance et vous permet d’avoir d’autres prêts pour vos activités”, a prôné notre self made-man qui a fini ses interventions avec ces propos : “Dieu a créé trois catégories d’hommes. Les premiers représentent 3 %, ils sont faits naturellement pour être leaders. Même si ceux-ci s’installent dans votre village, ils seront vos chefs de village. La seconde catégorie représente 27 % eux, ils doivent se battre pour être leaders et la troisième catégorie à savoir les 70 % restants eux ils ne font que suivre les autres”.

La présidente du Reao-Mali, Dr. Awa Diarra, et l’ancien président du Reao, Sory Ibrahim Makanguilé, ont salué le parcours inspirant de l’invité. Selon la présidente du Reao-Mali, cette rencontre de partage est une véritable tribune de dialogue direct. Elle a saisi l’occasion pour remercier leur invité et tous les partenaires qui les épaulent dans leur activité…

   El hadj A. B. HAIDARA et K. THERA

 

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MOUSSADEK BALLY, PRéSIDENT DU CNPM :

“Cessé Komé est un exemple de simplicité, d’humilité, d’abnégation au travail, d’honnêteté, de courage et de croyance…”

Merci infiniment à mon frère Cessé Komé que je fréquente depuis des décennies. Avec lui, j’ai beaucoup appris mais j’aimerais tirer quelques enseignements pour la jeunesse que je rencontre très souvent puisque j’ai fait beaucoup de coaching. L’histoire de Cessé Komé, ce capitaine d’industrie et une fierté nationale, matérialise tout ce que je dis aux jeunes. Le premier enseignement à tirer du parcours de Komé, c’est que quand quelqu’un veut devenir entrepreneur, il faut qu’il fasse son introspection parce que tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur. Il ne faut pas être entrepreneur par défaut ou par mode ou en copiant. Il faut qu’il s’interroge en faisant sien le parcours de Komé pour se sentir capable ou pas.

Chers jeunes, tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur. C’est que Komé a fait son introspection. Il a quitté son village et a décidé d’être entrepreneur. Le 2e enseignement, quand vous avez fait l’introspection, il faut avoir la vision. Cessé Komé a eu la vision de créer de grandes choses, de belles choses pérennes. Et il est allé sur la voie de l’import-export. Je suis moi-même un commerçant, fils de commerçant, petit-fils de commerçant. Faire du commerce est très bien. Mais faire du commerce ne développe pas un pays.

Cessé Komé a compris cela en apportant de la valeur ajoutée en se lançant dans l’industrie, le tourisme et de l’hôtellerie. C’est l’industrie qui crée le plus d’emplois au monde. Donc, chers jeunes, faites votre introspection. Et une fois que vous décidez de vous lancer dans l’entreprenariat, il faut avoir une vision. Et sachez dans quel domaine vous voulez vous lancer. Nous sommes des Maliens, nous avons des atouts formidables dans beaucoup de secteurs. C’est sûr que le Mali est une puissance agricole endormie. Sachez que chaque fois que nous exportons une balle de coton, nous exportons notre richesse.

Chaque fois que nous exportons du bétail sur pieds, nous exportons notre richesse. Et chaque fois que nous importons un t-shirt de la Chine, nous importons du chômage et de la pauvreté. Donc, après l’introspection et la vision, le reste est de la stratégie, du comportement. L’honnêteté est la base de la réussite. Quel que soit ce que vous faites dans la vie, entrepreneur, cadre, dirigeant, si vous n’êtes pas honnête avec vous-même, honnête avec les autres, vous ne réussirez jamais. Parce que le coup que vous faites de façon malhonnête n’est qu’un mirage. Vous ne réussirez jamais sans honnêteté.

La preuve, Cessé Komé a tout perdu et quelqu’un lui a fait confiance en lui envoyant 10 millions F CFA. Je peux aussi emprunter de mon expérience personnelle. Quand j’ai soumissionné avec ma société, la Société de promotion hôtelière en 1993 pour la privatisation du Grand hôtel de Bamako, je n’avais pas d’argent. Mais lorsque feu Soumaïla Cissé (ministre des Finances) a appelé les 3 soumissionnaires, tous des Maliens, il a déclaré infructueuse la privatisation du Grand hôtel de Bamako. Il a dit que le premier qui lui amène un chèque de banque du montant évalué, aura l’hôtel.

Du ministère des Finances, je suis allé voir Bréhima Sylla (paix à son âme) et je lui ai dit ce que je veux faire. Il m’a dit mon fils, je vous ai observé depuis que vous êtes revenu des études. Vous êtes un bourreau du travail mais vous êtes honnête. Revenez dans deux heures, vous aurez le chèque de banque. Deux heures, je suis revenu, je n’avais que 12,5 millions de F CFA sur le compte de la SNCPH. Il m’a remis un chèque de 500 millions F CFA que la Bank of Africa Mali m’a prêtés pour être acquéreur du Grand hôtel. Sans cette confiance en moi, jamais au grand jamais, Azalaï n’aurait vu le jour. Donc, soyez honnête avec vous-même, soyez honnête avec les autres. Et c’est ce que mon père m’a toujours dit : le capital de tout chef d’entreprise, ce n’est pas le milliard, c’est l’opinion que les autres ont de vous. C’est ce qui va faire que tu vas grandir. Et le reste, comme l’a dit Komé, c’est le travail, beaucoup de travail, beaucoup de simplicités, beaucoup d’humilité.

Les jeunes, quand ils ont un peu de succès, ils sortent les belles voitures, les belles montres, ils passent le week-end à Dubaï. Ce n’est pas la meilleure façon de grandir. L’exemple de Komé est un exemple de simplicité, d’humilité, d’abnégation au travail, d’honnêteté, de courage et de croyance à une puissance divine qui régule tout parce que Cessé Komé avait tout perdu dans un incendie.

Pour mon exemple personnel, en mars 1991, j’étais un commerçant en faillite. Parce que j’avais des dettes dans toutes banques. Les politiciens ont mis le feu dans la ville et nos magasins au Camp Digue ont été totalement pillés. Nous avons perdu 3 milliards de  F CFA à l’instigation des politiques qui, en 30 ans, ont détruit notre pays. Et je ne savais comment rembourser les dettes. J’ai pris mon bâton de pèlerin, je suis allé voir toutes les banques qui m’ont donné un moratoire. C’est là que la main divine est venue. Entre-temps, j’ai eu l’opportunité de me lancer dans l’hôtellerie. Et le bénéfice que j’ai fait avec le Grand hôtel, j’ai remboursé toutes les banques de la place. Et j’ai récupéré tous les titres fonciers que j’avais donnés dans les banques pour faire mon commerce y compris le titre foncier de la maison où mon grand-père et père sont nés. Je vous prie de prendre l’exemple sur Cessé Komé, Ibrahima Diawara, Ould Baby.

Je suis dans l’entreprenariat depuis 40 ans et c’est maintenant qu’on commence à parler de moi. C’est pour dire que l’entreprenariat n’est pas facile. Et il n’est pas fait pour tout le monde. Il est fait pour les gens honnêtes, il est fait pour des gens visionnaires, il est fait pour des gens qui ne se découragent jamais, il est fait pour des gens simples qui croient en Dieu.

Merci Cessé Komé d’avoir inspiré les jeunes, continue d’investir un peu plus au Mali pour nos jeunes qu’en Côte d’Ivoire. Car vous êtes une inspiration pour les jeunes. Vous êtes celui qui personnifie le parcours entrepreneurial que de plus en plus de jeunes se lancent. Et nous aurons beaucoup de Komé et beaucoup d’Ibrahim Diawara au Mali”.

                              Siaka Doumbia

 

IBRAHIMA DIAWARA, PDG D’IBI GROUP ET VICE-PRéSIDENT DU CNPM :

“Aujourd’hui, Cessé Komé est un vrai capitaine d’industrie…”

“Un homme très intelligent, très honnête et correct dans les affaires…”

J’ai connu Cessé Komé, il y a 35 ans aujourd’hui. C’est un très bon ami. Il vient d’expliquer son parcours, qui est réel. Ce n’est pas de la fiction. Il a quitté son village natal Koïra, étant jeune pour arriver à Bamako sans un sou. Il a commencé à faire le manœuvre en 1984 où il gagnait 500 F CFA par jour. Et quand il a pu travailler jusqu’à hauteur de 15 000 F CFA, il s’est débrouillé pour payer son transport pour aller en Côte d’Ivoire avec 10 000 F CFA. Et il lui restait 5000 F CFA quand il est arrivé. Avec cet argent, il a pu acheter du matériel pour faire le cirage des chaussures dans les rues d’Abidjan pendant 2 ans. Et il gagnait 2000 à 3000 F CFA par jour. Finalement, il a économisé un peu d’argent pour faire la vente de livres d’occasion communément appelée librairie par terre à Abidjan.

C’est ainsi qu’il a décidé d’aller à Monrovia, au Liberia parce que ce pays était devenu un centre commercial de l’Afrique de l’Ouest dans les années 1980. Il a commencé à acheter des marchandises à Monrovia pour venir les revendre en Côte d’Ivoire. Il a eu beaucoup d’argent. Malheureusement, le marché d’Adjamé a pris feu. Toutes ces économies sont parties en fumées. Désespéré par la situation, Komé voulait partir en aventure aux Etats-Unis, finalement il est resté. Il travaillé, travaillé dur… C’est là-bas qu’il a commencé à voyager sur la Thaïlande où j’ai sa connaissance en 1989. Aujourd’hui, Cessé Komé est un vrai capitaine d’industrie, qui dispose d’hôtels au Mali à savoir Radisson Blue et Radisson Collections. Il a investi plus de 50 milliards F CFA pour l’hôtel Radisson à Abidjan. Il est dans l’industrie, dans le transit, dans le BTP. Il vient d’ouvrir une usine en Côte d’Ivoire. Voilà des exemples. Komé fait partie des gros investisseurs et un capitaine d’industrie de la sous-région.

Cessé Komé est un homme extrêmement intelligent, très honnête et correct dans les affaires. C’est un homme digne, sincère, courageux, travailleur… C’est l’occasion de le remercier et dire à la jeunesse que tout est possible. De partir de zéro pour atteindre le sommet, malheureusement, nos jeunes sont trop pressés.

Pour moi, les qualités pour être un capitaine d’industrie, il faut d’abord être audacieux, rigoureux, travailleur, honnête et sincère. Mais surtout, très audacieux. La chance est vraie, mais le travail n’est pas faux. Quand on travail, le résultat sera là un jour”.                                                                                                            

El hadj A. B. HAIDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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