Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, président du Conseil supérieur de la magistrature, a présidé l’audience solennelle de prestation de serment et d’installation du président, du vice-président, du premier avocat général, des conseillers, des avocats généraux ainsi que des rapporteurs publics de la Cour suprême du Mali. La cérémonie s’est tenue, mardi 21 juin 2022, dans la salle d’audience de la plus haute juridiction judiciaire du pays.
L’évènement grandiose a eu lieu en présence du Dr. Choguel Kokalla Maïga, chef du Gouvernement, en compagnie du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué ; du maire du district de Bamako ; des membres du bureau de la Cour suprême ; du Bâtonnier de l’ordre des avocats du Mali, etc. Au cours de la cérémonie, le Président de la transition a procédé à l’installation du magistrat Fatoma Théra dans ses fonctions de président de la Cour ; Moussa Diarra, vice-président ; Mamadou Lamine Coulibaly, 1er avocat général. Les deux premiers ont été nommés par décret le 2 juin 2022. Quant au 1er avocat général, Mamadou Lamine Coulibaly, son décret de nomination date du 17 mars dernier.
A cette occasion, le colonel Assimi Goïta dit avoir fait confiance aux magistrats qui ont prêté serment dans la salle d’audience de la Cour suprême. « Chers magistrats promus, veuillez recevoir mes sincères félicitations. Je voudrais cependant vous rappeler que la justice est à la croisée des chemins et que le besoin de la justice est de plus en plus pressant au Mali », a souligné le Président de la transition. Habillé dans sa traditionnelle tenue militaire, le chef suprême des Armées tenait également à rappeler que cette haute juridiction joue un rôle prépondérant au Mali. « La Cour suprême étant la plus grande juridiction en matière judiciaire, administrative et des comptes, je vous (magistrats) demande de servir d’exemples à vos cadets des tribunaux, des cours et de faire la fierté de vos familles respectives », a-t-il confié. Le président du Conseil supérieur de la magistrature a invité les nouveaux membres à susciter l’espoir chez les citoyens lambda du Mali.
Lors de sa prise de parole, Yaya Koné, non moins procureur général près la Cour suprême ajoutait ceci : « Le serment est la contrepartie des immenses pouvoirs qui vous seront conférés. Car, vous aurez entre vos mains : la liberté, la dignité, l’honneur, la sûreté et les intérêts matériels et moraux de celles et de ceux qui vivent sur le territoire national ». Cela explique et justifie, selon Yaya Koné, les exigences que chaque citoyen malien peut avoir à l’égard des magistrats ayant prêté serment.
Pour sa part, le Bâtonnier de l’ordre des avocats au Mali, Me Moustapha Cissé, dit espérer que les magistrats assermentés contribueront désormais à la consolidation de l’appareil judiciaire. D’après lui, de nombreux efforts allant dans le cadre du renforcement des compétences intrinsèques et de valeurs éthiques et professionnelles ont été accomplis au sein de la justice malienne. « Et nous le ressentons au quotidien à travers la qualité de nos prestations juridiques et judiciaires dans le prétoire », a fait comprendre le Bâtonnier. Par-delà, Moustapha Cissé ajoutera que personne ne doute du talent et de la compétence des nouveaux membres à faire bouger les choses. « Nul doute que la haute hiérarchique qui s’installe au sommet de la pyramide de notre justice s’attèlera à la formation continue de tous les acteurs de la justice et au strict respect des principes et règles éthiques, déontologiques et morales de la fonction de juge », a-t-il conclu.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS