Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

ANASER : 16ème ÉDITION DE LA SEMAINE NATIONALE DE LA SECURITE ROUTIÈRE

L’état des lieux : Le problème de l’insécurité routière qui affecte toutes les couches sociales, a pris des proportions inquiétantes, devenant une préoccupation majeure aussi bien pour les usagers et riverains du transport routier que pour les pouvoirs publics en charge de la gestion de la sécurité routière.

Convaincu des impacts négatifs des accidents de la circulation routière sur la population et l’économie de notre pays, le Gouvernement de la République du Mali a institué en 2002 la Semaine Nationale de la Sécurité Routière.

L’objectif de cette Semaine Nationale de la Sécurité Routière est de cibler un thème annuel sur lequel les acteurs réunis au sein du Comité National de la Sécurité Routière (CNSR), doivent agir en vue de renforcer la sécurité des usagers de la route.

Le thème central retenu pour cette année est « le Port du Casque ». C’est un véritable cri de cœur aux usagers d’engins à deux (02) et trois (03) roues motorisés pour qu’ils se familiarisent avec le port du casque de protection.

Selon la Stratégie Nationale de la Sécurité routière 2020-2029, d’une manière générale, les collisions impliquant les conducteurs d’engins à 2 roues, considérés comme usagers vulnérables, engendrent plus de 76% des victimes tués blessés graves (TBG).  De plus, au moins 12% des victimes TBG émanent des collisions impliquant un piéton.

La dernière évaluation du port du casque de protection réalisée par l’Agence Nationale de la Sécurité Routière dans le District de Bamako en 2016, faisait état de 8% pour les conducteurs et 3% pour les passagers des motos.

L’exposition au risque routier impliquant cette catégorie d’engins devient de plus en plus élevée. Cette situation peut trouver ses origines dans la prolifération des engins à deux (02) et trois (03) roues motorisés et les comportements à risque de certains usagers de la route comme le non port du casque (94% des motocyclistes conducteurs et passagers ne portent pas le casque de protection), la vitesse excessive, mais aussi par un manque d’infrastructures adéquates et de formation sur les règles de circulation.

Le traumatisme crânien apparaît comme la lésion la plus fréquente avec 58,9%   des cas. Cette fréquence élevée pourrait s’expliquer par le nombre élevé d’accidents chez les motocyclistes ne portant pas généralement et correctement de casque de protection.

De façon générale, seuls 6% des motocyclistes portent le casque de protection. Sur l’ensemble de ces passagers transportés, moins de 1% (0.4%) portent le casque de protection. Ces chiffres montrent que le taux du port de casque reste très faible chez les usagers des motocycles, qui constituent pourtant un groupe à très haut risque.

Or, le Décret n°99-134/P-RM du 26 mai 1999 portant conditions de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et de la mise en circulation des véhicules, dispose en son article 27 alinéa 1 que « le port du casque de protection est obligatoire pour les conducteurs et les passagers de motocyclettes et vélomoteurs dont la cylindrée est supérieure ou égale à 100 cm3 », dont les motos Jakarta.

Cependant, le port du casque se heurte toujours à plusieurs blocages :

–           Le casque ne serait pas adapté au climat chaud et provoquerait des malaises au conducteur ;

–           L’ignorance que le casque protège contre le traumatisme crânien en cas d’accident ;

–           Les mesures visant à l’imposer sont considérées comme des atteintes à la liberté individuelle,

–           La remise en cause de la qualité esthétique de la coiffure,

–           La survenance des accidents est considérée comme un phénomène inéluctable et liée au destin.

Considérant l’ampleur des traumatismes crâniens liés aux accidents de motos et l’efficacité du casque pour prévenir ce type de problème, il est impérieux que des actions vigoureuses soient menées au Mali pour que le casque rentre dans les habitudes des motocyclistes.

Il s’agit d’augmenter sensiblement le taux de port du casque de protection par les usagers d’engins à deux (02) et trois (03) roues motorisés. Cela revient à :

o          Informer le public sur les risques et les conséquences du traumatisme crânien suite aux accidents de motocyclettes ;

o          Informer les usagers des engins à deux (02) et trois (03) roues motorisés sur l’efficacité du casque pour prévenir le traumatisme crânien ;

o          Susciter l’adhésion des jeunes au port du casque de protection.

A la fin de la campagne, le public doit comprendre les risques de traumatisme crânien suite aux accidents de la route. Les usagers d’engins à deux (02) et trois (03) roues motorisés doivent être édifiés sur l’importance du port du casque de protection pour que leur adhésion au port du casque soit une réalité.

Le déroulement de la Semaine

Les activités de la Semaine Nationale de la Sécurité Routière se tiennent cette année du lundi 16 au samedi 21 novembre 2020.

Les activités seront ouvertes aux sensibilités concernées par le port du casque comme les associations de jeunes, les élèves et étudiants, etc.

Dans le District de Bamako, le lancement est placé sous la présidence de Monsieur le Ministre des Transports et des Infrastructures.

Au niveau régional, le lancement des activités sera placé sous la présidence des Gouverneurs de région.

Le ciblage comprend les associations et organisations de jeunes. Il s’agit entre autres, du Conseil National de la Jeunesse, de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), de la Jeune Chambre Internationale (JCI), les associations de sécurité routière, etc.

A la fin de la campagne, un sondage sera effectué pour évaluer l’impact de la sensibilisation sur les usagers d’engins à deux (02), trois (03) roues motorisés en particulier et l’opinion publique en général.

 

Source: EchosMédias

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance