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Allocution de l’honorable Malick Diaw, Président du Conseil National de Transition (CNT) lors de la cérémonie solennelle d’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2022

 

-Monsieur le Premier ministre par intérim,

– Honorable Dansa KOUROUMA, Président du Conseil National de Transition de la Guinée,

– Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

– Chers collègues membres du Conseil National de Transition,

– Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

– Excellences, Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique,

– Madame et Messieurs les Présidents des Autorités Administratives Indépendantes,

– Monsieur le Chef d’Etat-major Général des Armées,

– Messieurs les Chef d’Etat-major et Directeurs de Services,

– Monsieur le Gouverneur du District de Bamako,

– Madame le maire de la Commune III du District de Bamako,

– Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques,

– Messieurs les représentants des familles fondatrices de Bamako et des autorités traditionnelles et religieuses,

– Distingués invités, en vos rangs, qualités et grades,

– Mesdames et Messieurs,

A toutes et à tous, je vous réitère la cordiale bienvenue à cette cérémonie d’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2022 du Conseil national de Transition. Je vous exprime, au nom de l’ensemble des membres du CNT et du personnel parlementaire, ma profonde gratitude car votre présence en ces lieux, au-delà de toute autre considération, marque l’intérêt constant que vous accordez à notre Institution.

Fort de votre estime et parfaitement conscient des attentes du peuple malien et du rôle central qui est le sien dans la refondation du Mali, le CNT continuera, en toute responsabilité, d’accomplir sa mission de vote des lois, de contrôle de l’action gouvernementale, d’orientation et de suivi-évaluation de la feuille de route de la transition.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Une fois n’est pas coutume. Pour mon présent discours, je pourrais être long voire très long. La raison est toute simple, je voudrais réellement vous parler cet après-midi et vous parler à cœur ouvert.

Mesdames et Messieurs,

Frantz FANON nous enseigne que « Nous ne sommes rien sur cette terre si nous ne sommes d’abord les esclaves d’une cause : celle des peuples, celle de la justice et celle de la liberté. » En ces moments solennels, je voudrais magnifier l’ensemble des autorités civiles et militaires de la transition dans le combat qu’elles mènent au quotidien pour la cause malienne, c’est-à-dire redonner au Mali sa dignité et sa place dans le concert des nations.

Je tiens particulièrement à saluer le leadership et la clairvoyance du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA. Martin Luther King disait, je cite : « La grandeur d’un homme ne se mesure pas à ses moments d’opulence mais plutôt quand il traverse une période de controverses et de défis. » A ce sujet, nous sommes tous témoins que malgré les multiples soubresauts et adversités auxquels notre pays est régulièrement confronté, le soldat Assimi GOITA n’a pas été désaxé d’un iota et il ne le sera sûrement jamais. Soldat dans l’âme et dans le sang, le Président Assimi que j’aime surnommer « le Soldat S » ne déméritera jamais, à l’instar des autres acteurs du 18 août 2020. Je pense profondément que si le Président Amadou Toumani TOURE, paix à son âme, a été le soldat de la Démocratie au Mali, son cadet Assimi se trouve être le soldat de la renaissance du Mali.

En votre nom, je le félicite à nouveau pour tous les efforts qu’il ne cesse de fournir dans la conduite sereine de la transition et lui assurer de toute notre détermination à œuvrer ensemble pour le renouveau de la mère patrie.

Je voudrais par ailleurs saluer la participation à cette cérémonie du Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye MAIGA. Je lui renouvelle toutes nos félicitations et toute notre satisfaction suite à sa brillante intervention à la tribune de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Nous nous réjouissons que son discours hautement patriotique et historique ait clairement exprimé les aspirations profondes du peuple malien et mis à nu les agissements sournois et discourtois de certains acteurs malveillants contre notre pays. Nous saluons en outre ladite intervention pour avoir été, à tous les égards, l’opportunité de réaffirmer à la face du monde l’indépendance et la souveraineté du Mali.

A lui et à tous ses collègues ministres, je leur adresse par ailleurs les encouragements du CNT dans l’exécution du chronogramme de la transition. Il reste constant que notre disponibilité à soutenir le gouvernement dans la quête de meilleures conditions de vie de nos compatriotes et pour l’instauration d’une gouvernance vertueuse au Mali reste entière. J’en profite pour souhaiter un prompt rétablissement au Dr Choguel Kokalla MAIGA.

La présente cérémonie m’offre aussi l’heureuse circonstance d’exprimer ma reconnaissance à tous les autres Présidents d’Institutions (Cour Suprême, Cour Constitutionnelle, Haut Conseil des Collectivités et Conseil Economique, Social et Culturel), à l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité maliennes, aux autorités politiques, administratives, religieuses et traditionnelles, aux partenaires du Mali, à la presse malienne pour toutes ses initiatives prises aux fins de faire face à la guerre communicationnelle dont notre pays est l’objet, ainsi qu’à tous les patriotes qui travaillent sans relâche, de jour comme de nuit, souvent dans l’anonymat, pour la stabilité et l’émergence du Mali.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

L’ouverture de la présente session intervient quelques jours après les activités de la première Semaine Nationale de la Réconciliation et celles marquant la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance de la République du Mali. Je saisis l’occasion pour renouveler nos vœux de bonheur et de prospérité à l’ensemble du peuple malien et inviter une fois de plus nos compatriotes à s’unir, à cultiver davantage le champ de la cohésion sociale et à faire des vertus patriotiques leur bréviaire. Ceci, vous conviendrez avec moi, est indispensable pour la réussite du combat que mène actuellement le Mali pour sa survie et son épanouissement. Ce que la République du Mali est en train de vivre n’est nullement une fatalité. Tous les grands pays sont passés par des épisodes douloureux, souvent très douloureux. Notre chemin, il est vrai, n’est pas linéaire ; il n’est pas non plus un fleuve tranquille mais ensemble, nous pourrons continuer à remporter des succès importants dans les domaines de la paix, de la sécurité, de la réconciliation nationale et du développement durable. Ensemble, nous pourrons laisser un Mali meilleur à notre postérité.

Dans tous les cas, notre père, feu Modibo KEITA, premier Président du Mali, nous a déjà prévenu dans son discours d’indépendance prononcé le 22 septembre 1960 en ces termes, je cite : « Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent se considérer comme mobilisés pour la construction de la République du Mali, patrie de tous ceux qui sont fermement attachés à la réalisation de l’Indépendance et de l’Unité africaine. Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent accepter tous les sacrifices pour que notre pays puisse sortir grandi et rayonnant de l’épreuve qu’il traverse… », fin de citation.

Il est donc de notre devoir de rassurer les maliennes et les maliens que nous allons achever le chantier ouvert par nos pères de l’indépendance. Avec fierté nous notons déjà plusieurs pas importants. En effet, le jeudi 22 septembre 1960, la République du Mali est née et à la date du jeudi 22 septembre 2022 le nouveau Mali aussi est déjà né et se construit progressivement. Le seul serment que nous devons maintenant prêter est celui que nous rappelle vaillamment cet extrait de l’Hymne des Pionniers du Mali, je cite : « Même s’il faut notre sang, nous irons de l’avant. Même s’il faut notre sang, nous irons en courant. » C’est dire tout simplement que les Maliens n’ont nullement besoin de chance mais plutôt de courage.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Ces propos m’amènent à souhaiter aussi une bonne fête d’indépendance à tous nos frères et sœurs guinéens qui viennent également de célébrer le 64ème anniversaire de leur accession à la souveraineté nationale et internationale. Naturellement le Mali, à travers une grande délégation nationale, a pris part à cette belle fête d’anniversaire aux côtés de nos frères et sœurs guinéens hier à Conakry.

En ces moments décisifs de la vie des nations malienne et guinéenne, ayons seulement à l’esprit la célèbre déclaration de Feu Président Sékou Touré, je cite : « Nous ne renoncerons pas et nous ne renoncerons jamais à notre droit légitime et naturel à l’indépendance. Il n’y a pas de dignité sans liberté, nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage. »

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Juste après la clôture de notre session d’avril, les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines imposées au Mali par la CEDEAO depuis le 9 janvier 2022 ont été enfin levées. Pendant près de 6 mois d’embargo total, le peuple malien a bravement résisté et l’Etat malien a vigoureusement tenu.

Je voudrais ici, au nom du CNT, renouveler notre gratitude à l’endroit de tous les peuples frères, de tous les pays amis et partenaires qui ont déployé leur élan de solidarité sincère à l’endroit du Mali pendant ces moments difficiles. L’occasion est propice pour leur demander de continuer à œuvrer à nos côtés pour l’atteinte des objectifs de la transition, en ayant juste comme seule boussole la vision que les maliens eux-mêmes ont de l’avenir du Mali.

C’est le lieu de saluer spécialement, une fois de plus, le soutien multiforme apporté par le peuple guinéen au Mali. Merci très sincèrement à nos frères guinéens et aux plus hautes autorités guinéennes avec à leur tête le Colonel Mamadi DOUMBOUYA. Tenez-vous bien, mesdames et messieurs, que c’est le Président DOUMBOUYA en personne qui a donné des instructions fermes à tous les niveaux afin que toutes les situations concernant le Mali soient désormais traitées en urgence, sans entrave de quelle que nature que ce soit. Qu’il en soit remercié !

Vous savez, dans les relations entre le Mali et la Guinée, il ya des signaux qui ne trompent pas. Les faits sont têtus dit-on mais ce qui s’est passé entre nos deux pays en l’espace de quelques mois est tout simplement historique. Je citerai, entre autres, la participation du Mali à la cérémonie d’investiture du Colonel DOUMBOUYA à Conakry le 1er octobre 2021 au moment où les pays de la CEDEAO ont brillé par leur absence. Je précise d’ailleurs qu’à la fin de la cérémonie, la première audience officielle du Président DOUMBOUYA a été accordée à la délégation du Mali que j’avais eu l’honneur de conduire au nom du Président de la Transition.

Je retiens aussi, avec plaisir, notre participation à la session d’installation du CNT de la Guinée le 5 février 2022 suivie de séances de travail très prolifiques entre les deux CNT. J’ajouterais en même temps les multiples séjours de délégations de haut niveau respectivement dans les deux pays ainsi que l’invitation à haute portée diplomatique de cinq ministres maliens à participer au Conseil des Ministres de la Guinée, le 4 août 2022, alors qu’ils étaient porteurs d’un message du Président Assimi GOITA.

Je terminerais évidemment par la récente participation du Colonel Mamadi DOUMBOUYA aux festivités du 62ème anniversaire de notre indépendance, déplacement qui était pour lui sa toute première sortie du territoire guinéen depuis sa prise de fonction. Rien que des symboles, rien que des signes forts de la part de nos deux Chefs d’Etat. Bref, retenons juste que le Mali et la Guinée sont ensemble depuis le début et entendent le rester éternellement.

Aussi, comme vous le constatez aisément, la participation à cette cérémonie du Président du CNT de la Guinée, à la tête d’une forte délégation, vient renforcer considérablement ce bel exemple de fraternité. J’espère que sa présence qui nous honore au plus haut niveau, contribuera davantage à raffermir l’axe Bamako-Conakry. Dans tous les cas, le peuple malien reconnaissant n’oubliera jamais cet élan de solidarité franche de la Guinée en faveur du Mali. Nous disons à nos frères guinéens, à nos baramogow :

Aï ni sènè,

Aï bora aï fabara, aï nalé aï fabara,

Toôlimon…… N’Diarama,

Wo Kèna….. Wontanara !

M’adressant spécialement à vous, très cher frère et ami Dansa KOUROUMA, nous nous devons de rendre constamment un vibrant hommage à nos pères devanciers qui nous ont effectivement appris que la Guinée et le Mali sont les deux poumons d’un même corps.

En effet, chaque jour qui passe nous rappelle cette vérité absolue et nous enseigne clairement que les destinées de nos deux peuples sont foncièrement liées. Avec les transitions politiques en cours au Mali et en Guinée, une autre page commune de l’histoire de nos deux pays est en train de s’écrire. Cette situation, comme vous le savez, est née d’une ferme volonté de redressement de la gouvernance étatique de nos Etats. En effet, nous ne pouvions plus admettre que depuis des décennies post indépendance nos populations continuent de vivre dans la précarité et dans l’insécurité.

Nous devons donc faire en sorte maintenant que nos concitoyens puissent récolter les bénéfices sécuritaires, économiques et démocratiques qui vont certainement couronner nos périodes de transition. D’où l’absolue nécessité pour nos autorités respectives de faire des choix politiques judicieux voire communs, permettant enfin à nos deux peuples de s’épanouir dans la paix, la prospérité et la sécurité. Nous saluons à cet égard tous les grands projets contenus déjà dans notre portefeuille conjoint de coopération.

En tout état de cause, le CNT du Mali vous assure de sa disponibilité constante et entière à cheminer avec vous partout où besoin sera, y compris dans le cadre de la diplomatie parlementaire bilatérale et multilatérale.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Sur un autre plan, les dernières semaines ont été assez pénibles pour notre pays en termes de préoccupations sécuritaires. Plusieurs localités maliennes ont continué d’enregistrer des attaques sporadiques ignobles de la part des groupes armés terroristes. Il faut cependant comprendre à travers ces actions désespérées et inespérées que les terroristes et leurs complices sont aux abois et en perte de vitesse et, s’il plait à Dieu, ils n’auront jamais le dernier mot. En effet, le professionnalisme croissant des Forces de Défense et de Sécurité du Mali, leur bravoure et leur efficacité opérationnelle ont toujours permis d’infliger de lourdes pertes aux assaillants, d’en neutraliser plusieurs et de détruire ou saisir un nombre important de matériels. Tout en condamnant à nouveau ces attentats lâches, nous réitérons nos condoléances à toute la nation malienne, à l’Armée malienne ainsi qu’aux familles endeuillées. A tous les blessés civils et militaires, nous leur adressons nos vœux de prompt rétablissement.

C’est le lieu de remercier chaleureusement les populations maliennes pour leur excellente collaboration avec les forces et leur contribution de qualité aux résultats obtenus. J’en profite aussi pour promettre à tous nos concitoyens que tant que les forces armées maliennes bénéficient de leur concours, les succès dans la lutte antiterroriste seront encore plus importants. Le préalable demeure toutefois, je tiens à le rappeler, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble. En parlant de paix, l’idée que tout le monde cherche à rejeter n’est autre que celle de la guerre. Construisons donc la paix, évitons la guerre et évitons d’attiser les conflits ! Toutes les grandes guerres que le monde a connues se sont terminées par des désastres de toutes natures, tel a été le cas pour les deux guerres mondiales, tel a été le cas en Sierra Léone, au Liberia, au Rwanda, au Congo et j’en passe.

Pour mieux connaître la guerre, mesdames et messieurs, posez simplement la question aux orphelins, aux veuves et aux mutilés. Posez-vous aussi la question de savoir pourquoi certaines guerres durent tant, à qui profitent-elles ? Si toutes les composantes de notre nation optent pour une réconciliation sincère, il ne devrait plus y avoir de guerre ni de conflit quelconque au Mali.

Nous encourageons donc vivement le Gouvernement et l’ensemble des populations maliennes à ne ménager aucun sacrifice pour faire du Mali un havre de paix. Le CNT, comme d’habitude, répondra toujours présent pour réussir ce challenge.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Vous vous rappelez certainement, le 10 juillet 2022, nos Forces de Défense et de Sécurité ont arrêté à l’aéroport de Bamako 49 soldats ivoiriens suspects, présentés comme des Eléments Nationaux de Soutien. Les négociations diplomatiques ont conduit à la libération pour raison humanitaire des 3 femmes du groupe le 3 septembre dernier. Cette obscure affaire qui continue de susciter beaucoup d’interrogations exige désormais de la MINUSMA une plus grande clarté et une plus grande coordination avec les autorités maliennes dans la conduite de ses opérations particulièrement les conditions de déploiement et de rotation des troupes onusiennes sur le territoire malien ainsi que la gestion des Eléments Nationaux de Soutien.

Depuis cet évènement, qu’est-ce qu’on n’a pas vu et entendu ? Il faut qu’on sache que le Mali, de tout temps, a été un pays pacifique mais les maliens ne sont pas dupes. Notre pays est toujours disposé au dialogue et ne demande qu’à collaborer dignement, en toute légalité, avec l’ensemble de ses partenaires dans le strict respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

L’intersession qui s’achève a été principalement marquée par la restitution de la nouvelle loi électorale à travers le pays. Cette activité majeure réalisée pendant près de deux mois a permis à nombre de nos concitoyens, de Kayes à Kidal, d’être édifiés sur les enjeux de la loi électorale, l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) ainsi que d’autres aspects spécifiques relatifs à l’organisation et à l’encadrement des opérations électorales et référendaires. Il me plait, à ce propos, de remercier franchement tous les partenaires qui nous ont accompagnés dans le cadre de cette restitution.

Par ailleurs, l’intercession a été mise à profit aussi pour nous enquérir de l’état d’évolution de la campagne agricole 2022-2023 qui s’annonce très prometteuse au regard de l’état végétatif des cultures, ce, malgré certaines difficultés signalées dans l’approvisionnement en intrants.

S’agissant de l’ordre du jour de la présente session ordinaire, il sera principalement consacré à l’examen du projet de loi de finances 2023. Le vote du budget d’Etat, faut-il le souligner, constitue un moyen privilégié pour le Parlement de contrôler, d’une part, les recettes de l’Etat à travers le système d’imposition des citoyens et, d’autre part, les dépenses publiques en veillant à leur pertinence et l’orientation des ressources financières disponibles.

Vous mesurez donc, chers collègues, la grande responsabilité qui est la nôtre en la matière. Après l’intéressant Débat d’Orientation Budgétaire que nous avons eu sur le document de programmation pluriannuelle 2022-2023, faisons en sorte que le vote du budget 2023 soit une autre opportunité pour le CNT d’œuvrer avec le Gouvernement afin d’instaurer une culture financière plus efficace et plus efficiente de protection des deniers publics.

Outre la loi de finances 2023, d’autres projets de loi sont déjà inscrits dans notre tableau de saisines. Il s’agit, entre autres, du projet de loi de finances rectificative du budget 2022, de la loi de règlement du budget d’Etat 2018, du projet de loi fixant les règles générales relatives à la réparation des préjudices causés par les violations graves des droits de l’Homme, des projets de loi portant respectivement création de la Direction de la Justice Militaire, de la Direction Centrale du Service de Santé des Armées, de la Direction Générale des Douanes et de la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali ainsi que du projet de loi relatif à la modification du Statut des Fonctionnaires des Collectivités territoriales.

A ceux-ci, s’ajouteront sûrement d’autres dépôts en cours de session. En plus, conformément au Règlement intérieur, nous allons examiner le Rapport de contrôle de l’exécution du budget du CNT, au titre du 4ème trimestre 2021, élaboré par la Commission de contrôle. Je voudrais en outre vous informer que l’élargissement en cours du CNT exigera naturellement une modification de notre Règlement Intérieur, cela, pour prendre en compte cette nouvelle situation dans la configuration et le fonctionnement des organes du CNT. Ce serait aussi l’occasion, lors de cet exercice, d’améliorer certaines procédures et de corriger les insuffisances décelées au cours de nos travaux parlementaires précédents. Pour cela, je mettrai en place au moment opportun une commission ad hoc qui sera chargée de mener à bien cette activité.

Il reste entendu que ce volet législatif sera couplé à diverses activités de contrôle de l’action gouvernementale, à des visites de terrain des Commissions générales ainsi qu’à des séances de renforcement des capacités qui seront aussi au menu de nos travaux. Je demeure toutefois confiant quant à l’engagement patriotique de l’ensemble des membres du CNT à faire de la présente session une autre opportunité de renforcer nos acquis parlementaires et notre rôle primordial dans l’architecture institutionnelle de la transition.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

En ce jour de rentrée scolaire 2022-2023, je souhaite à tous les Élèves et Etudiants du Mali, à l’ensemble du corps enseignant ainsi qu’à tous les partenaires de l’école une très bonne année scolaire et universitaire, une année que nous voulons encore sereine et studieuse, à l’image de celle précédente, pour le bonheur de l’école malienne.

Quant à nos populations sinistrées par les inondations de la saison hivernale, je leur exprime toute la compassion du CNT et je demande au Tout Puissant de gratifier notre pays d’excellentes récoltes pour l’atteinte de nos objectifs de production agricole.

En terminant mon propos, je voudrais vous partager cette sage réflexion de Nelson Mandela, je cite : « Les idéaux que nous portons dans notre cœur, nos rêves les plus chers et nos fervents espoirs ne se réaliseront peut-être pas de notre vivant. Mais là n’est pas la question. Le fait de savoir que ta vie durant, tu as fait ton devoir, que tu as été à la hauteur des attentes de tes frères est en soi une expérience gratifiante. »

Puisse la sagesse et l’humilité de ce grand homme nous servir de repère dans notre quête d’un mieux-être collectif et d’un Mali refondé. Grand merci à tous d’avoir participé à cette cérémonie solennelle !

A nos frères et sœurs de la délégation guinéenne, je leur souhaite un bon retour à Conakry et espère les retrouver très bientôt dans le cadre d’autres activités parlementaires ou de coopération.

Au Premier ministre par intérim et à tous les membres du Gouvernement, je voudrais, au nom de l’ensemble du CNT, vous présenter humblement toutes nos excuses et vous exprimer toute notre compassion pour le score historique de 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 buts à 0 que nous vous avons infligés lors de la Super Coupe Assimi GOITA. Je répète trois fois : nous présentons humblement toutes nos excuses au Gouvernement pour le score de 7 buts à 0 que nous lui avons infligé.

Toutes mes félicitations à la vaillante équipe du CNT et à l’encadrement. Vivement la prochaine édition !

Que Dieu dans sa miséricorde nous comble de ses bienfaits dans un Mali en paix, un Mali plus fort, plus uni et plus prospère!

Sur ce, je déclare ouverte la session ordinaire d’octobre 2022 du Conseil National de Transition.

Je vous remercie. LA SEANCE EST LEVEE !!!

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