Par ailleurs, la Force conjointe du G5 Sahel qui regroupe cinq (5) pays dont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie le Niger et le Tchad a affirmé, dans son communiqué, que la Brigade prévôtale de la FC-G5S de Téra (Niger) a été saisie pour vérifier les faits. Selon l’institution, la Brigade a établi que trois cas de viols sont avérés, dont l’un sur une fille de 11 ans et deux autres sur des femmes mariées en présence de leurs époux sous la menace d’armes à feu.
En outre, l’organisme a souligné que son commandant du Fuseau centre a effectué une mission dans la localité victime (Téra) pour prendre connaissance des faits et rencontrer les autorités ainsi que les responsables du bataillon tchadien. Au cours des échanges, il a été noté que la fille victime a été aussitôt prise en charge.
Ensuite, la Force conjointe du G5 Sahel a ainsi décidé pendre certaines mesures idoines qui sont entre autres : le retrait des effectifs de la Force des soldats incriminés, le rapatriement immédiat dans leurs pays d’origine, ainsi qu’une initiation de sanctions disciplinaires. L’organisme a aussi exigé aux pays concernés de (Niger et Tchad) de l’ouverture d’une enquête pénale de concert avec les systèmes de justice pénale en vigueur. De l’assistance immédiate aux victimes, malgré les autres mécanismes qui accompagnent la Force.
La Force conjointe du G5 Sahel a aussi fait un rappel formel de l’exigence de respect des droits de l’Homme et du devoir d’exemplarité des militaires de l’organisme auxquels chaque commandant de bataillon devait faire aux éléments placés sous ses ordres.
Selon l’organisme, la FC-G5S a des règles strictes en la matière et dispose d’outils et de procédures internes destinés à prévenir et réprimer ce type d’actes contraires aux valeurs sahéliennes. Pour l’organisation, ce cadre institutionnel régional, conforme aux règles du droit international, complète les dispositions juridiques de chaque État membre du G5 Sahel qui reste souverain pour décider des suites judiciaires à donner.
Ainsi, l’organisation régionale affirme dans son communiqué qu’une commission d’enquête a été érigée et placée sous le contrôle du procureur de la République du Niger. Avant de souligner que cette commission a pour mission principale de recueillir toutes les informations indispensables à la hiérarchie pour apprécier les évènements survenus à Téra afin que les coupables répondent à leurs actes et que de dispositions soient prises pour qu’ils ne se reproduisent plus.
L’organisme régional a aussi souligné dans son communiqué qu’il applique une politique « tolérance zéro » en matière des actes contraires aux droits de l’Homme « y compris les violences sexuelles sur le genre ».
Ibrahim Djitteye