LETTRE DU MAGHREB. En visite officielle à Rome, le président algérien parle de « la situation difficile » dans laquelle « la Tunisie a sombré ». Un langage inédit.
En Tunisie, dans le monde arabe, on dit souvent qu’il « vaut mieux un bon voisin qu’un frère ». En cas de coup dur, l’amitié mitoyenne bénéficie du facteur proximité, elle s’épanouit dans la copropriété. Alger a les allures du grand frère de Tunis. Protecteur, compréhensif, vigilant. Plus de 40 millions d’habitants contre 11, un sous-sol gorgé de gaz et de pétrole, des liens sans taches, immaculés de ces discordes dont le Maghreb est friand (l’Algérie et le Maroc ne se parlent plus, font ambassades et frontières à part). Lorsque la Tunisie accuse 5 milliards de déficit énergétique annuel, Alger s’occupe des fins de mois, du chauffage. On s’arrange.
Source: lepoint.fr