La compagnie aérienne française a prolongé «jusqu’au 18 août inclus» la suspension de ses vols de et vers Bamako et Ouagadougou.
Air France avait annoncé lundi une suspension de ses vols à destination du Mali et du Burkina Faso jusqu’à vendredi inclus, peu après la fermeture de l’espace aérien du Niger voisin. Une décision qui a contraint de nombreuses compagnies aériennes, dont Air France, à dérouter, voire annuler des vols est un véritable casse-tête.
La fermeture de l’espace aérien nigérien contraint les compagnies à effectuer de larges détours pour rallier l’Europe, allongeant les temps de vols. Ai France dit être «en lien avec les autorités françaises» pour suivre «en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils» et rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité absolue.
Des temps de vols rallongés par les larges détours pour rallier l’Europe
Cette fermeture s’ajoute à une bande d’espace aérien africain confrontée à des perturbations géopolitiques, notamment en Libye et au Soudan, certains vols devant faire des détours pouvant aller jusqu’à 1000 kilomètres (620 miles).
Un nouveau coup dur pour la compagnie française qui reste le principal opérateur entre l’Europe et l’Afrique avec 33 destinations et plus de 3 millions de passagers par an (hors Afrique du Nord). Au total, plus de la moitié de l’espace aérien sahélien se retrouve ainsi interdit aux vols commerciaux, ce qui oblige les compagnies à passer soit par la route de la mer Rouge à l’Est, soit par celle de l’Afrique du l’Ouest et du Maroc, au prix de délais et de surcoûts.
Par Le Figaro avec AFP