Les raisons de ces affrontements sont encore floues, mais il semble que tout tournerait autour du partage de certaines prises. Ces genres d’incidents sont quasi fréquents dans cette zone où résident majoritairement les Touareg de la tribu Idnan à laquelle appartient le chef d’état-major de la CMA, le Colonel Mohamed Ag Najim. D’autant que c’est aussi une zone de trafic où l’Etat et ses services sont aux abonnés absents.
Dans cette localité, le trafic concerne pratiquement tous les produits aux premiers rangs desquels on peut citer la drogue, les armes et même les êtres humains. Sans compter la contrebande qui touche aussi de nombreuses marchandises. Parfois, les trafiquants tentent même de liquider leurs produits en territoire algérien amenant les militaires de ce pays à procéder à de nombreuses arrestations dans leurs rangs près de la frontière avec le Mali.
Outre les trafiquants qui font la loi, cette zone enregistre aussi la présence de certains groupes armés aussi bien de la CMA que de la Plateforme. Toutefois, ces derniers ne font rien pour combattre ces trafics. Il n’est pas exclu que certains des leurs puissent en bénéficier. A noter aussi que le manque d’autorités dans cette zone permet à certains d’y planifier des attaques.
L’on sait également que très souvent le camp de la MINUSMA à Tessalit abritant les forces maliennes et françaises est souvent l’objet d’attaques aux mortiers. La dernière attaque en date remonte au jeudi 9 janvier dernier où dix-huit casques bleus essentiellement du contingent tchadien de la MINUSMA et deux civils maliens ont été blessés.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant