Le Pôle national économique et financier a placé sous mandat de dépôt Bakary Togola et cinq autres personnes dans l’affaire dite des ristournes de coton. Ils font leur retour à la maison carcérale après avoir été acquittés par la session crimes économiques de la Cour d’assises du 29 novembre 2021.
Le jeudi 31 août 2023 tard dans la soirée, à l’issue de 72 h de garde à vue à la brigade du Pôle national économique et financier, l’ancien président de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC) et président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), Bakary Togola, a été incarcéré à la Maison d’arrêt centrale de Bamako.
Il est accompagné de Soloba Mady Kéita, secrétaire général et président de la Fédération de Kita, Mady Kéita, comptable de la Fédération de Kita et de Drissa Traoré, Mamadou Fomba et Alou Dembélé tous membres du conseil de surveillance de la C-SCPC. Ils sont tous inculpés pour “atteinte aux biens publics, faux et usage de faux et complicité”.
Comme nous l’écrivions dans notre dernière édition, cette affaire avait défrayé la chronique après la libération de Bakary Togola par la Cour d’assises. Ce rebondissement est consécutif à la montée au créneau du procureur général près la Cour d’appel de Bamako d’alors, Idrissa Arizo Maïga. Ce dernier à la clôture de ladite session, avait déclaré que la session a été un “désastre“ et un “fiasco“. Ces propos du procureur Idrissa Arizo Maïga ont été suivis d’une ouverture d’enquête ordonnée par le ministre de la Justice, Mahamoudou Kassogué. Celui-ci avait dénoncé le fait que la procédure était l’objet de “connivence et de comportements douteux de certains membres de la Cour”.
L’arrêt d’acquittement du 29 novembre 2021 de la Cour d’assises a été cassé par un autre arrêt de la Cour suprême en avril 2022. Ce qui justifie une nouvelle enquête de la brigade du Pôle national économique et financier et son placement sous mandat de dépôt en vue d’un nouveau procès.
Abdrahamane Dicko
Mali Tribune