Le ministre de la justice et des droits de l’homme Garde des Sceaux Mamoudou Kassogué a demandé, hier lundi 28 février 2022, l’ouverture d’une enquête concernant l’affaire AINEA Ibrahim Camara, le Malien qui s’est autoproclamé président de la transition civile au Mali depuis l’étranger.
Dans un document largement partagé sur les réseaux sociaux, le ministre de la justice indique AINEA Ibrahim Camara, président du parti « mouvement Républicain » se disant également président de la plateforme mouvement Faso Dembe, apparaît dans une vidéo « remontant probablement au 10 janvier 2022 » dans laquelle il « s’est livré à des attaques avec des propos injurieux et subversifs contre les autorités de la transition dans un élan d’appel à un soulèvement contre celle-ci.» Mamoudou Kassogué ajoute que d’autres vidéos retrouvées sur les mêmes réseaux sociaux, ces derniers jours, traduisent clairement la volonté de l’intéressé, manifestement rassuré des complicités dont il pourrait bénéficier, dans un pays voisin d’où il tenait ses propos, de poursuivre son entreprise malveillante de déstabilisation des institutions de la transition, à travers notamment l’organisation d’une conférence de presse au cours de laquelle il a décidé d’être président de la transition civile à compter du 27 février 2022. Au regard de la gravité de ces faits, susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales conformément à la loi , le ministre a demandé de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’ouverture immédiate d’une enquête par le parquet compétent. »
Le même jour, les autorités ivoiriennes aussi ont réagi aux agissements d’Ainéa Ibrahim Camara qui s’est autoproclamé Président de la transition au Mali depuis la Côte d’Ivoire.
Dans un communiqué en date de ce lundi 28 février 2022, le Général Diomande Vagondo, ministre de l’intérieur et de la sécurité de la Côte d’Ivoire, a condamné l’attitude de M. Ainéa Ibrahim Camara. « Le Gouvernement ivoirien, respectueux de la souveraineté des États, ne saurait tolérer la déstabilisation d’un pays frère à partir de son territoire, ce qui du reste est contraire à la tradition d’entente cordiale et de fraternité entre la Côte d’Ivoire et ses voisins », affirme le ministre Vagondo Diomandé. Mieux, il a souligné que « la Côte d’Ivoire se réserve le droit de prendre des mesures à l’encontre de toute personne dont les agissements mettraient à mal ses relations avec des pays tiers. »
M K. D
Source: Le Républicain