Comme annoncé, la première chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako a ouvert mardi dernier la procédure en diffamation opposant l’honorable Karim Kéïta à Mamadou Dadié Sacko dit Saxe, directeur de RFM et Adama Dramé, directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Sphinx ». A l’issue de sa première audience dite de consignation, le montant de celle-ci a été fixé à 100 000 FCFA et le débat de fond renvoyé au 3 juillet 2019.
Le Tribunal de grande instance de la Commune III, où a démarré le procès en diffamation directeur de RFM et le directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Sphinx» suite à une plainte de l’honorable Karim Kéïtaétait en effervescence le mardi 25 juin 2019. Les militants du Collectif pour la défense de la République (CDR) de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath s’y étaient donné rendez-vous. Des responsables d’associations de presse et ainsi que plusieurs journalistes et activistes étaient également présents.
A la barre, seul se tenait Mamadou Dadié Sacko dit Saxe. Notre confrère Adama Dramé, vivant en France depuis plusieurs mois, n’a pas comparu à cette première audience. Après quelques minutes de débats, le tribunal a fixé la consignation à 100 000 FCFA et renvoyé l’audience sur le fond au 3 juillet prochain.
Selon Me Alassane Diop, l’un des avocats de Mamadou Dadié Sacko, ce procès ressemble au combat de David contre Goliath. « Nous sommes pressés d’aller au fond de cette affaire. Nous sommes sereins. Nous avons nos moyens de défense. Vous serez séduits au moment venu», a souligné Me Diop.
‘’Nous demandons le franc symbolique…’’
A en croire Mamadou Gaoussou Diarra, l’un des avocats de la partie civile, l’audience s’est passée sans incident. Il juge raisonnable le montant de la consignation fixée par le tribunal. «Nous demandons le franc symbolique. Quand vous avez un justiciable qui demande que justice lui soit rendue, vous ne pouvez pas fixer des consignations qui soient prohibitives sinon, après, il n’aura pas de justice. 100 000 FCFA aujourd’hui, c’est une forte somme. … C’est juste l’accès de la justice», a expliqué Me Diarra.
Ce procès en diffamation, faut-il le rappeler, fait suite à une interview accordée au directeur de RFM par le directeur de publication du journal ‘’Le Sphinx’’ dans laquelle ce dernier a soutenu – pour la énième fois- que l’honorable Karim Kéïta était impliqué dans la disparition de notre confrère Birama Touré. La goutte d’eau de trop ? Karim Kéïta, qui n’avait réagi jusqu’ici au lynchage médiatique dont il est régulièrement l’objet, a décidé enfin de prouver son innocence en initiant une plainte contre les deux journalistes. ‘’Honorable Karim Kéïta est dans son droit de porter plainte pour connaître la vérité’, opine Me Mohamed Ali Bathily, un des conseils de Saxe.
Mali24