Des cadres et militants de l’Adema-PASJ de la commune VI, après avoir claqué la porte en mars dernier pour des faits d’injustice, ont décidé de la création d’un mouvement politique appelé ‘’Convention pour le renouveau (CPR)’’.
Les frustrés de la gestion du parti Adema-PASJ regroupés en collectif ont quitté le navire de la Ruche. Ce samedi, en conférence de presse tenue à la Cité des Enfants, ils ont indiqué être victimes de la violation des textes du parti et du favoritisme encouragé par des leaders depuis 2014.
La section VI, d’après les conférenciers, était divisée entre le bureau sortant soutenu par certains membres du Comité exécutif (CE) et le Collectif qui exigeait le respect des textes.
« La section VI de l’Adema PASJ du District de Bamako se trouve confrontée à une crise récurrente depuis les renouvèlements des organes en 2014 », a soutenu Ibrahim DABO, à la tête du nouveau mouvement politique.
Le comble, explique-t-il, a été d’interrompre à une conférence de renouvèlement de la section VI en 2021 régulièrement convoquée en présence de tous les délégués et les superviseurs mandatés par le CE.
« Après vérification de mandat, les travaux ont démarré sur la discussion du rapport du rapport d’activités du bureau sortant. A peine les débats entamés, un coup de fil est venu au superviseur en chef lui demandant la suspension de la conférence au grand étonnement de tous les délégués », a soutenu M. DABO.
Il a laissé entendre que ce jour-là, le secrétaire général sortant, soutenu par des responsables du CE dont Yaya SANGARE et Adama SANGARE, était en situation de faiblesse parce qu’il allait perdre si la procédure continuait.
Dans son intervention, M. DABO a rappelé plusieurs rencontres initiées en vue de résoudre la situation, en vain. Cependant, alors que les négociations étaient toujours en cours, il a regretté que le CE du parti ait ordonné l’organisation d’une 2e conférence de renouvèlement de ladite section à 21 heures à leur insu.
« Le collectif se sentant mis devant le fait accompli a jugé nécessaire de ne pas prendre part à ladite conférence convoquée de façon unilatérale », a expliqué le responsable du nouveau mouvement politique.
Soupçonnant la partie prise du CE en faveur du secrétaire général contesté, le collectif, a affirmé M. DABO, a pris la décision de quitter toutes les instances de l’Adema PASJ, le 4 mars dernier.
« Cette démission collective de l’Adema PASJ du collectif est consécutive à la politique d’exclusion érigée en mode de gouvernance par l’actuel bureau de la section soutenu par le Comité exécutif de l’Adema », a-t-il accusé.
Après avoir matérialisé cette démission, M. DABO a indiqué que le collectif avait décidé de se transformer en un mouvement politique dénommé « Convention pour le renouveau (CPR)’’.
À sa suite, N’Tji DIAWARA, désormais ancien membre du CE, a déclaré : « nous réclamons la majorité de toutes les sous-sections. Aujourd’hui, nous avons 6/11 sous sections de la commune VI. Nous avons 5 élus de la commune. En termes de légitimité, nous n’avons rien à dire ».
Il a déclaré cette légitimité faisait de leur mouvement politique la 2e force politique en commune VI, tout en dévoilant que l’ambition de la Convention pour le renouveau est de participer à toutes les élections. À ce stade, son objectif ultime est de conquérir la mairie de la commune VI.
Sur l’actualité politique, selon N’Tji DIAWARA la CPR soutient la transition et naturellement le référendum du 18 juin. « Sans ambiguïté, nous soutenons la transition. Nous allons voter Oui lors du référendum », a-t-il insisté.
PAR SIKOU BAH
Info Matin