Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Adama Fomba, porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants du Mali : « L’accord trouvé entre les syndicats et le gouvernement est dû aux efforts consentis de part et d’autre…. »

Au Mali, au terme d’âpres et de longues négociations, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Dr Témoré Tioulenta et les syndicats d’enseignants grévistes ont trouvé, le samedi 18 mai 2019, un accord pour mettre fin à la grève qui paralyse, depuis plusieurs mois, le système éducatif. 8 points d’accord, 1 point d’accord partiel, 1 point concédé par les syndicats, c’est le résultat des longues et difficiles des dernières négociations entre les deux parties qui ont duré cinq jours. Dans l’entretien ci-dessus, Adama Fomba, porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 nous livre ses impressions sur l’accord obtenu. Lisez.

Le Républicain : Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait ?

Adama Fomba : Je m’appelle  Adama Fomba secrétaire général du BEN-SYPESCO et porte parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.

Après plusieurs mois de grève des enseignants, un accord a été trouvé, le samedi 18 mai 2019, entre le gouvernement et le syndicat d’enseignant. Comment vous êtes parvenus à cet accord ?

Nous sommes parvenus à cet accord grâce aux efforts consenti de part et d’autres. C’est dû aux efforts des Syndicats et du gouvernement.

Avec cet accord, est-ce qu’on peut dire que l’année scolaire sera sauvée ?

Cet accord est une prouesse pour les syndicats. C’est un résultat sans pareil dans l’histoire du syndicalisme dans le secteur de l’éducation. Mais l’année est sous la responsabilité du gouvernement du Mali.

La pomme de discorde entre vous et le gouvernement était la prime de logement. Vous l’avez obtenu mais le montant que vous espériez ne l’a pas été, alors est-ce que vous sortez vraiment gagnant au terme des négociations ?

Les syndicats sont sortis gagnants au terme des négociations. L’actuel PM et ministre de l’économie et des finances d’alors disait qu’il ne pouvait donner même pas 1 FCFA aux enseignants sur le point relatif aux primes de logement. Cette même personne PM aujourd’hui a été contrainte, voire obligé de céder à hauteur de 20.000F CFA.  Les syndicats sont sortis gagnants.

Quel a été l’élément déterminant pour que vous acceptiez de lever votre mot d’ordre de grève ?

L’élément déterminant à été la proposition chiffrée par le gouvernement sur le point relatif à la  prime de logement.

Sur vos 10 points de revendications, il y a eu 8 points d’accord, un point d’accord partiel et un point concédé, Pourquoi vous avez concédé ce point ? Ce point n’était pas important ?

Ce point à été concédé en guise de bonne foi de la part des syndicats. Malgré que  ce point a une incidence financière. C’est pour montrer à l’opinion nationale et internationale que les syndicats de l’éducation ne sont pas des extrémistes.

Qu’est-ce qui expliquent les grèves répétitives des enseignants ?

Les enseignants sont en grève chaque année et cela s’explique par le mépris des gouvernements à l’endroit des syndicats de l’éducation. Ensuite il faut noter que l’éducation n’est pas une priorité pour le gouvernement du Mali. C’est aussi dû enfin au non respect des engagements pris par le gouvernement. Cet accord est une avancée majeure pour les syndicats de l’éducation on peut noter un  accord sans pareil dans l’histoire du syndicalisme dans le secteur de l’éducation mais pas la fin des grèves durant quelques années car cela dépendra du comportement du gouvernement du Mali.

Quelles sont les attentes du collectif des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ?

Les attentes et les perspectives des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont entre autres : mieux organiser les mouvements syndicaux, défendre les matériels et moraux des  enseignants, se battre pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail.

Avez-vous un message a lancé?

Je remercie tous  les militants et les exhorte à rester vigilant et mobiliser derrière les leaders syndicaux car un accord signé n’est pas un accord appliqué. Merci

Propos recueillis par Hadama B. Fofana

Le Républicain

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance