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7 septembre 2023 : Un jour sombre dans l’histoire du Mali

Le 7 septembre 2023 restera gravé dans la mémoire collective du Mali. L’attaque contre le navire Tombouctou, combinée à l’assaut sur le camp militaire de Bamba, a révélé la capacité des groupes terroristes à frapper de manière synchronisée, ciblant à la fois les forces armées et les civils, dans un acte de terreur sans précédent. Ce funeste événement, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) allié au CSP, a choqué la nation et ravivé les questions sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité des infrastructures stratégiques du pays.

Chronique d’une attaque planifiée

Bamada.net-Les attaques terroristes de ce 7 septembre ne sont pas le fruit d’un hasard, mais plutôt d’une stratégie calculée visant à frapper là où l’impact psychologique serait le plus fort. D’abord, l’attaque du Tombouctou : trois obus lancés vers 10h30 provoquent un chaos immédiat. Les moteurs du bateau, touchés de plein fouet, explosent, plongeant les passagers dans une situation de survie désespérée. Certains périssent dans les flammes, d’autres se noient en tentant de fuir l’incendie. Les survivants décrivent une scène apocalyptique où le désespoir et la peur régnaient.

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La simultanéité des attaques, avec un assaut contre un camp militaire à Bamba, souligne l’étendue de la menace terroriste qui pèse sur le Mali. Ce n’est pas uniquement l’armée qui est visée, mais la population civile elle-même, frappée au cœur de ses trajets quotidiens. L’attaque du Tombouctou, qui transportait plus de 500 passagers, y compris des militaires et des élèves, montre la vulnérabilité des infrastructures de transport et la capacité des terroristes à semer la terreur même dans des zones supposément sécurisées.

Un bilan humain tragique

Les chiffres officiels, bien qu’évolutifs, sont effrayants. Initialement, le gouvernement annonce 49 civils et 15 militaires tués. Pourtant, de nombreuses sources locales font état de bilans bien plus lourds, estimant à plus d’une centaine le nombre de victimes, sans compter les nombreux disparus. Les témoignages recueillis par Human Rights Watch indiquent qu’au moins 120 personnes ont péri, tandis que d’autres sources avancent le chiffre effroyable de 154 corps repêchés.

Cette tragédie met en lumière les défis logistiques et médicaux auxquels les autorités maliennes doivent faire face en pareilles circonstances. Les survivants ont été évacués dans les villages voisins, avant d’être acheminés vers Gao. Les blessés, quant à eux, ont été pris en charge dans un hôpital régional déjà sous pression.

La réponse militaire et la résilience de l’État

Face à cet acte d’une rare barbarie, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont immédiatement réagi en lançant une opération aéroterrestre qui a permis de neutraliser une cinquantaine de terroristes. Cette riposte, bien que salutaire, ne peut à elle seule apaiser la douleur d’une nation endeuillée. Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a réaffirmé la détermination des autorités à ne pas céder à la terreur. Il s’agit pour le gouvernement de démontrer que malgré ces attaques, l’État malien ne faillira pas dans sa lutte contre les groupes armés.

Pourtant, au-delà de l’action militaire, se pose la question de la justice. L’ouverture d’une enquête par le Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme est un signal fort, mais encore faut-il que celle-ci aboutisse rapidement à des résultats concrets. L’indignation internationale, exprimée par des organisations telles que Human Rights Watch, appelle également à une enquête approfondie et transparente. Le Mali ne peut pas se permettre que cette tragédie soit enterrée dans l’oubli ou diluée dans l’attente de résultats judiciaires.

Le défi de la sécurité

Ce qui ressort de cette attaque, c’est la fragilité persistante de certaines infrastructures et la difficulté pour le gouvernement de sécuriser entièrement des zones stratégiques comme les voies fluviales. Le Tombouctou, surchargé de passagers, aurait dû être un symbole de mobilité et de résilience au Mali. Il est devenu, en quelques heures, le théâtre d’une horreur indicible. Les assurances données par la Compagnie malienne de navigation fluviale (COMANAF) après des incidents précédents n’ont visiblement pas suffi à prévenir cette tragédie.

Une mémoire à honorer, un avenir à protéger

Un an après, le souvenir de l’attaque reste vivace. Le peuple malien n’oubliera pas cette journée noire. Ce drame doit servir de rappel pour la communauté nationale et internationale que la lutte contre le terrorisme au Mali n’est pas encore terminée. Chaque vie perdue dans ces actes odieux doit être une raison supplémentaire de continuer à renforcer les capacités de défense et à poursuivre la refondation d’un État plus fort, capable de protéger ses citoyens et ses infrastructures.

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Le défi pour le gouvernement malien est désormais double : honorer la mémoire des victimes en poursuivant sans relâche les coupables et garantir que des tragédies similaires ne se reproduisent plus. Il ne suffit pas de réagir ; il faut anticiper, sécuriser et montrer que l’État reste debout malgré les épreuves.

Le Mali pleure ses morts, mais il continue de se battre. Le peuple, résilient, garde espoir.

 

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Sogolo Mussa

 

Source: Bamada.net

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