La 619è édition du Sanké Mô a fait vibrer la Commune urbaine de San, du 19 au 21 juin, dans une atmosphère de joie et d’inquiétudes, a constaté l’AMAP.
L’évènement a été marqué par des chants et danses traditionnels des Bobos de Térékoungo et Parana, la préparation de la crème traditionnelle (Moungou fara), la visite de sites touristiques, la pêche collective dans la mare du Sanké. À ces activités, s’ajoutent des expositions de produits locaux d’origine artisanale et agricole, du défilé et du concours des clowns et bouffons.
Comme l’année dernière, malgré la bonne organisation de l’édition et les nombreux messages de sensibilisation et même de répression sur les antennes des radios de proximité, de la radio nationale et sur la télévision nationale, le rallye moto auquel se livrent de nombreux jeunes de la localité continue de faire des victimes et de peser négativement sur la qualité de l’évènement. Ces réjouissances qui demeurent, avant tout, la seule grande fête traditionnelle ayant atteint des dimensions nationales et internationales.
Ceux que les habitants de San surnomment « Les fous de la circulation », dont des filles, ont livré un spectacle de rodéo. Parmi ces jeunes, nombreux ont enlevé le silencieux du tuyau d’échappement de leur moto et passé deux nuits successives à faire des courses de rallye dans toute la ville et des acrobaties inqualifiables de tout genre sur les voies publiques.
Le phénomène a occasionné la mort d’un jeune lycéen, candidat au baccalauréat et enregistré des cas de blessés, tous des jeunes. Cette situation alarmante a perturbé la quiétude des populations et de nombreux participants venus à l’intérieur du pays.
La cérémonie de clôture a été présidée par le préfet du cercle, Amadou Dicko, qui avait à ses côtés, son 2e adjoint, Hamma Mandjou, le maire de la Commune urbaine de San, Sina Oumar Traoré, le président du Conseil de cercle, Souleymane Tangara, et plusieurs autres autorités de la ville et de la Région de Ségou.
NC/MD
Source: AMAP