Le 24 janvier 2012, l’armée malienne subissait un pire revers, avec le massacre de 118 militaires des Famas par les éléments du MNLA.
Ce tournant a été l’élément déclencheur de la crise politico sécuritaire qui secoue le Mali. Le capitaine Sékou Traoré, dans son ultime combat contre les ennemis de la République, est mort en héros.
Symbole de la lutte contre le terrorisme, le capitaine Sékou Traoré alias Bad, tué avec ses compagnons d’arme en service commandé à Aguelhok, le 24 janvier 2012, est entré dans la galerie des héros de l’armée malienne immortalisés. La 37ème promotion de l’Emia porte à jamais son nom.
Piqûre de rappel…
Un de ses amis raconte les circonstances de son assassinat : « jusqu’à sa dernière cartouche, le capitaine ne s’est pas rendu. Il a été pourchassé en voiture et bousculé. Il s’est relevé et ils l’ont arrêté, son bourreau a reconnu que Sékou est un brave militaire et que c’est lui qui a tué leurs éléments. Il a été ramené dans le camp avec sept autres de ses compagnons, ils les ont mis à plat ventre et faisaient rouler les véhicules BJ 4×4 sur eux. « C’est cette scène qui m’a beaucoup fait mal, surtout quand je voyais le sang couler de sa bouche avant de mourir. Il me regardait, mais ne pouvait plus parler ; c’est moi qui ai fermé ses yeux quand il a rendu l’âme, ainsi que les yeux de l’adjudant Sangaré et le caporal Koba. Je retiens du capitaine Sékou, l’exemplarité d’un vrai officier qui respecte son serment. Souvent il me disait « Adama, nous, nous sommes là pour vous. C’est nous qui devons mourir d’abord, avant vous ! »
La vie de Sékou rappelle à quel point le service militaire est périlleux. Mais il y aura toujours des gens, prêts à se sacrifier pour la nation. Sékou Traoré en fait partie. Que son âme repose en paix.
La rédaction
Source: L’Enquêteur