En ce monde blasé où plus rien n’étonne, trop d’actes heurtant les sensibilités sont monnaie courante. En effet, lundi une horde d’individus ont jeté un beau taureau vivant dans le fleuve Niger du haut du troisième pont du District de Bamako. En dépit de vives protestations des passants qui ont assisté impuissant à la délivrance du visa de mise à mort de l’animal. Sous d’autres cieux, cet acte assimilable au non respect de la sensibilité des animaux, pis de violence, n’allait pas rester impuni.
Aisé de subodorer qu’il s’agissait d’un taureau sacrificiel. Le commanditaire certainement doit avoir de gros soucis pour en arriver à une telle extrémité. Et le gousset suffisamment garni pour se procurer une telle bête. Cependant, il serait mieux inspiré de l’abattre et partager la viande aux pauvres qui sont, dans toutes les religions révélées au monde, proches de Dieu. Le bougre, qui lui aurait conseillé d’agir de la sorte, a peut-être pactisé avec le diable. Qui a certainement glissé une peau de banane sous ses pieds.
La Rédaction