La deuxième session ordinaire de l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP) au titre de l’année 2021 s’est ouverte, hier lundi. Au cours de la présente assise qui durera 10 jours, 104 dossiers seront analysés sous l’angle de la loi par les commissaires.
A l’ouverture des travaux, le président de l’APDP, Oumarou Ag Ibrahim Haïdara a rappelé que la Protection des Données Personnelles est un impératif pour toutes les nations du monde, particulièrement le Mali, confronté à des défis dont l’acuité et la persistance mettent à rude épreuve la sécurité intérieure et extérieure du pays. Aussi sa structure veillera-t-elle à ce que cette loi protectrice de la dignité humaine soit appliquée dans toute sa rigueur et dans la plénitude de ses dispositions, a-t-il dit.
Oumarou Ag Ibrahim Haïdara a expliqué qu’après des années de sensibilisation et de pédagogie, l’heure est venue pour l’APDP de mettre en pratique les sanctions prévues par la loi. » Tout responsable de traitement de quelque nature qu’il soit, du premier responsable physique ou moral, jusqu’au simple citoyen transcendant la vie privée et les données personnelles de toute personne vivant sur le territoire national se verra sanctionner en application des dispositions de la loi portant protection des données à caractère personnel « , a-t-il déclaré.
A ses dires, à travers des courriers personnalisés adressés à de nombreuses structures, l’APDP est parvenue à susciter au niveau de nombreux usagers, un véritable changement de comportement se traduisant par la reprise pour certains, du processus de régularisation et pour d’autres son entame. Indiquant que les résultats probants auxquels l’institution est parvenue, en si peu de temps, attestent éloquemment de la compétence et de la détermination de la jeune équipe disposée à lever les écueils, voire les plus insoupçonnés pour que l’autorité puisse assurer pleinement ses missions.
Le président de l’APDP dira que l’autorité est de plus en plus sollicitée par le public que par le privé pour de multiples interventions en rapport avec ses missions. Et de préciser qu’au cours de cette présente assise, 104 dossiers relatifs aux plaintes pour violation de données à caractère personnel. A savoir, les données relatives à la gestion du personnel ou à la gestion de la clientèle, les mesures de sécurité applicables au traitement des données, au système de vidéosurveillance sur les lieux de travail et les lieux privés.
Falé COULIBALY
Source: l’Indépendant