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26 mars 1991- 26 mars 2015 : Il y a 24 ans chutait le régime dictatorial de Moussa Traoré

26 mars 1991- 26 mars 2015, le Mali démocratique a 24 ans. En effet, à la suite d’une insurrection populaire, le régime dictatorial du général Moussa Traoré tombait un certain 26 mars 1991.

 Moussa traore ancien president malien

Accueillie  avec ferveur sur toute l’étendue  du territoire, la chute de Moussa Traoré symbolisait pour notre pays la fin de l’une des dictatures les plus rudes du  continent africain. Vingt- quatre ans après, quel regard rétrospectif peut-on faire de l’évolution du Mali démocratique ?

Le film des évènements : Le 19 Novembre 1968, le régime de Modibo Kéita est renversé par des militaires conduits par Moussa Traoré qui prend qui prend la tête du Comité militaire de libération nationale (CMLN).La constitution est suspendue le 6 décembre 1968 et les partis politiques interdits. Alors commence pour notre pays un long  et dur régime autoritaire avec comme seul maitre Moussa Traoré. Le 30 mars 1976, la junte militaire crée le part unique UDPM (Union démocratique du peuple malien), ainsi que l’Union Nationale des Jeunes du Mali (UNJM) afin d’assurer sa mainmise sur la jeunesse et concurrencer l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM).

Mais l’année 1990 sera marquée par la contestation du parti unique  et les revendications de multipartisme et de démocratie au Mali. Car, excédés par un régime dictatorial de plus de 23 ans marqué par le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, la corruption à outrance, la dégradation du niveau de vie et le culte de la personnalité, les maliens aspiraient   à plus de liberté, de démocratie, de droit et surtout d’amélioration des conditions de vie  et de travail des travailleurs,  des élèves et étudiants. Ainsi le dernier trimestre de l’année 1990 et le 1er trimestre de 1991 seront très agités  à cause des mouvements de revendications. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et l’UNTM (l’Union nationale des travailleurs du Mali) seront la tête de proue des  mouvements de revendications. A celles-ci il faut ajouter le CNID association, l’ADEMA association, la JLD, l’AMDH et le Barreau. Mais les manifestations  sont sauvagement  matraquées et battues à sang. Le président Moussa Traoré, aveuglé par 23ans de pouvoir,  déclarait publiquement : « Jamais  je ne démissionnerai ».

Le 26 mars 1991, alors que des manifestations violemment réprimées se succèdent, Moussa Traoré est arrêté par un groupe de parachutistes. Le coup d’état serait alors mené par le colonel Amadou Toumani Touré,  le colonel Kafougouna Koné, le colonel Birus etc. Un Comité militaire pour le salut du peuple(CTSP) est créé auquel participe les militaires et les représentants des associations démocratiques. Ainsi, le peuple malien, par sa détermination, son courage venait de mettre fin à 23 ans de régime dictatorial. Cette révolution ouvrit ainsi l’ère du multipartisme, de la démocratie, de la liberté d’expression et la liberté de presse dans notre pays.

Cependant si le pluralisme politique, la conquête du pouvoir par les urnes, la démocratie et la liberté d’expression  sont un acquis précieux, force est de reconnaitre que l’amélioration du niveau de vie à travers la création d’emploi, la hausse des salaires, laisse à désirer. Pire, le système éducatif est inadapté aux réalités sociales et le niveau des élèves et étudiants ne cesse de baisser.

En outre, cette période de démocratie a été caractérisée par la mauvaise gouvernance, l’amplification de la corruption, du détournement des deniers publics, le clientélisme, le favoritisme, et le manque d’emploi.

MD

redactionlarevelation@yahoo.fr

source :  La Révélation

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