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19ème édition du Mali Festi Reggae : Une opportunité mise à profit pour sensibiliser sur les conséquences de la consommation des stupéfiants

Le Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ a accueilli la 19e édition du «Mali Festi Reggae» du 22 au 24 février 2024. La cérémonie d’ouverture a eu lieu jeudi dernier (22 février 2024) en présence de M. Andogoly Guindo, ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme. On notait aussi la présence de la marraine du festival, Colonel-major Nema Sagara. La problématique de la consommation des stupéfiants était au cœur de cette édition.

«Work» ou le «Travail» ! Tel était le thème retenu pour la 19e édition du  festival de musique, «Mali Festi Reggae», qui s’est déroulé au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ du 22 au 24 février 2024. Une initiative de la pionnière du reggae féminin malien, Mariam Sangaré dite «Sista Mam». Au cours de cette manifestation, les organisateurs ont sensibilisé et éduqué les jeunes sur les valeurs de la culture rastafarienne. Aussi, un vibrant hommage a-t-il été rendu au grand précurseur de la culture rastafarienne, Robert Nesta Marley alias Bob Marley, tout au long de ce festival. La salle et les espaces consacrés au festival étaient décorés à son effigie.

Les organisateurs ont profité de l’occasion pour sensibiliser les adolescents et les jeunes sur les dangers liés à la consommation des stupéfiants qui est tout à fait contraire à la culture rastafarienne. «La famille investit énormément dans l’éducation, la santé, la protection… S’il faut que, au finish, ces jeunes deviennent improductifs parce qu’ils n’arrivent plus à rembourser, restituer ce qu’on a investi, c’est vraiment dommage», a souligné Dr. Sidi Mohamed Samaké (sociologue) qui, à la cérémonie d’ouverture, à sensibiliser sur les conséquences de la consommation des stupéfiants. Il a indiqué que l’addiction aux drogues fait que le consommateur sera incapable d’assurer sa responsabilité familiale. Le conférencier a signalé  la violence, les accidents… comme conséquences de la consommation des drogues. «L’une des graves conséquences, c’est que le consommateur peut tuer ou il se fait tuer», a déclaré Dr. Sidi Mohamed Samaké.

Avant de procéder à l’ouverture symbolique du festival, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme a d’abord salué l’initiative en insistant sur l’importance du thème choisi pour cette 19e édition. «Le travail libère l’Homme ; le travail permet à l’Homme d’être lui-même. Le travail lui permet de se mettre à l’abri des vices comme la consommation de la drogue. C’est donc un thème très pertinent qui vient à son heure, d’autant plus qu’il aide à éduquer, à sensibiliser… Je dirais même de ramener la jeunesse dans la vie sociale. Une personne qui se drogue se condamne elle-même à l’ostracisme et ce sont ce genre d’initiatives qui peuvent nous permettre de la ramener dans la société», a indiqué M. Andogoly Guindo.

Quant à la marraine «à vie» du festival, elle a exhorté tout un chacun à faire des efforts pour éduquer et sensibiliser la jeunesse sur les conséquences de la consommation des stupéfiants. «Le véritable travail consiste à éduquer, à inspirer nos jeunes en les poussant vers des horizons sans substances nocives. Cela requiert des efforts conjoints de notre part en tant que communauté prête à investir dans les programmes éducatifs, à promouvoir les alternatives saines et à soutenir ceux qui sont par malheur touchés par ce phénomène», a défendu le Colonel-major Nema Sagara.

La cérémonie a été marquée par une forte mobilisation de la communauté rastafarienne avec la présence des artistes comme Koko Dembélé, le «Black Bouddha» (Cheick Tidiane Seck)… Sans compter une multitude de communautés rasta venues de la sous région. En plus d’une riche programmation musicale, avec plus de 20 artistes nationaux et internationaux, plusieurs activités étaient au programme de cette 19e édition. Des Formations, des conférence-débats, des concerts avec «Sound Système», du foot féminin, un espace dédié aux enfants, des remises de dons, la ténue de «Rasta Sugu» (marchés des rasta), le concours de traduction (en français et en bamanankan) des chansons de Bob Marley et la remise des diplômes aux nouveaux ambassadeurs du festival ont été, entre autres, les activités phares de cette 19e édition qui a pris fin samedi dernier (24 février 2024) sur les berges du Joliba (fleuve Niger) avec la «Collégiale des artistes de Mali Festi Reggae».

Sory Diakité

Le Matin

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