Depuis plusieurs mois, la guerre est ouverte entre villageois dans le cercle de Yanfolila. En effet, les villages de Gualala et de Débourala se regardent toujours en chiens de faïence. A l’origine, des querelles au sujet des parcelles de terres dont Gualala est pourtant propriétaire. Le bilan provisoire est de 1 mort et des blessés.
Selon nos enquêtes, c’est Gualala qui est le propriétaire attitré des terres dans cette zone. Ce village a son école et sa maternité avant l’érection de Yanfolila en cercle, et ce, en raison de la christianisation du village. On se rappelle, selon notre source, que l’ancien gouverneur de Ségou Bouran Sidibé et Monseigneur Sidibé de l’Evangile de Ségou (1986) y ont fait leurs premières armes.
Gualala, en raison de la bonne cohabitation avec ses voisins, leur prête des lopins de cultures. Mais ce sont les descendants des nouveaux arrivants qui multiplient les initiatives et tentent de détrôner les vrais propriétaires de la terre. Il semble qu’à la faveur de l’essor de l’or (2011-2013) à Débourala, les habitants de ce petit hameau de cultures érigé en fraction de village, ont tenté, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, de s’accaparer les terres du village de Gualala plus vaste et mieux doté en infrastructures (écoles, centres de santé, église, terrains de football, bref c’est un peu le sanctuaire de la zone).
A Débourala, les habitants doivent savoir que l’argent ne fait toujours pas le bonheur. Avec la tension en couveuse et qui est ensuite montée d’un cran, l’affrontement est devenu inévitable. C’est ainsi que lors d’une incursion en territoire Gualala, un habitant, le fils de Victor que certains appellent Lomakono est touché à l’avant – bras. Gualala organise la riposte. Paniqués, tous les villageois de Débourala se sauvent et prennent la poudre d’escampette devant un adversaire cent fois plus nombreux et mieux équipés. Le bilan est de 1 mort et des blessés, selon nos informations. Auparavant, Débourala avait demandé sans succès l’appui du village de Sindo, lui-même tributaire de Gualala et de Sikorolé, qui refusa de s’allier, à eux, estimant que c’est Gualala qui a raison.
Informée, l’autorité légale basée à Yanfolila (cercle qui coiffe toute la zone) intervient et des forces de sécurité sont envoyées sur le terrain. Aux derrières informations, cette force tampon est toujours en place.
Il y a cinq ans, le village voisin de Djilenfing avait subi le même sort en raison du comportement désobligeant de Zanina et il a fallu l’intervention, à l’époque, du ministre Kafougouna Koné pour réparer la faute du juge Soumano à l’origine du cafouillage pour des prétentions foncières.
Dans le Wassoulou ou Ouassoulou, au-delà de l’occupation traditionnelle des terres et l’attribution des parcelles ou lopins de terres aux nouveaux arrivants, les véritables propriétaires fonciers sont connus.
Source: Le Matinal
