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VBG: JDWS prône la relance des comités

Dans le cadre des activités de la Journée Internationale des Femmes, l’ONG « Justice and Dignity for Women of Sahel (JDWS) » a organisé, ce samedi 20 mars 2021, une session de formation sur les violences basées sur le genre à l’endroit des communautés et acteurs de la lutte contre les VBG, au Centre Aoua Keita de Bamako.

 

L’objectif général est de former et de sensibiliser les communautés et acteurs concernés, afin qu’ils contribuent efficacement à la protection des femmes, en particulier celles qui sont en situation de dépendance.
En raison de la crise sanitaire liée à la COVID-19 qui sévit toujours dans notre pays, cette activité de formation s’est déroulée en mode hybride avec une présence physique et une participation via la plateforme Kingui Event en ligne.
A travers cette session, il s’agissait pour les organisateurs de renforcer la capacité de 50 femmes et jeunes filles sur les violences basées sur le genre (VBG) ; d’informer et sensibiliser les participants sur les violences faites aux femmes, en général, et sur le droit à l’égalité du genre, en particulier.
Egalement, cette session visait à renforcer les capacités des participantes afin qu’elles deviennent des acteurs de première ligne dans la protection des femmes à travers les dispositifs de prise en charge, d’alerte, de veille et de documentation des victimes, et de sensibiliser les responsables des ONG, Associations et partenaires de JDWS sur les violences faites aux filles et aux femmes. Cette session a aussi été marquée par la projection d’un clip dédié à la sensibilisation sur les VBG.
Cette rencontre s’est tenue à un moment où notre pays vient de connaitre un recul dans le processus d’adoption d’une loi criminalisant les VBG avec le rejet de l’avant-projet de loi sur les VBG par le Haut conseil islamique du Mali, au mois de décembre 2020. Un acte qui est le témoignage éloquent de l’impact des pesanteurs socioculturelles et religieuses sur la société malienne.
Pour rappel, au premier semestre 2020, le service juridique du ‘’One Stop Center’’, un centre de prise en charge holistique des survivants(es) des VBG, a enregistré 71 dossiers de différents cas de VBG en passe d’être référés en justice.
Au Mali, la problématique des VBG reste toujours une réalité préoccupante. Pour preuve, le Système de Gestion d’Information liée aux violences basées sur le genre (GBVIMS) mis en place par UNFPA a, de janvier à avril 2020, enregistré 1199 cas de VBG dont 359 à Bamako seulement. Ces données démontrent une augmentation de 11% comparées à celles enregistrées à la même période l’année dernière. 36% de ces cas sont des cas de violences sexuelles, 19% d’agressions physiques, 16% de dénis de ressources, 21% violences psychologiques, 8% de mariages précoces. 97% de ces cas ont été signalés par des femmes, dont 48% par des filles de moins de 18 ans.
L’UNFPA travaille à éliminer toutes les violences faites aux femmes et aux filles, y compris les pratiques néfastes comme les mariages d’enfants et les mutilations génitales féminines, conformément à son Plan stratégique 2018-2021.
L’ONG « Justice and Dignity for Women of Sahel (JDWS) » s’est fixé comme objectif depuis sa création de lutter contre toutes formes de violences à l’égard de la gent féminine surtout celles liées aux stéréotypes du genre. Elle intervient dans six (6) pays du Sahel que sont le Burkina Faso ; le Mali ; la Mauritanie ; le Niger ; le Sénégal et le Tchad. Le choix de ces pays se justifie par la situation climatique, sécuritaire et la persistance de certaines cultures engendrant des VBG.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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