L’usine de transformation de céréales « Danaya céréales » a ouvert ses portes, vendredi, dans la zone industrielle de Dialakorobougou. La cérémonie d’inauguration était présidée par la Première dame, Mme Keita Aminata Maïga, en présence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, du directeur des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Mali, Andrew Young, de la promotrice de l’usine, Mme Dem Aissata Thiam, de la directrice de l’usine, Halatou Dem. La cérémonie s’inscrivait dans le cadre de la célébration du 8 Mars.
L’usine a été créée grâce à l’appui de la BICIM et de l’USAID. Selon la directrice et porte-parole de la promotrice, « Danaya céréales » est une entreprise familiale dont les débuts remontent aux années 1992 dans une petite échoppe. Mais depuis 2012, elle est devenue une société à responsabilité limitée (SARL) avec une capacité de production actuelle d’une tonne de produits par jour. L’usine emploie 30 personnes dont 22 femmes et transforme du mil et du sorgho en farine ou composite pour bébé. Elle met aussi sur le marché du fonio précuit, du diouka, du tiacry, du déguè mougou, du couscous, etc. La commercialisation de ces produits a permis de créer des centaines emplois directs et indirects tout en réduisant la pauvreté.
Halatou Dem juge que le Mali a besoin d’étoffer son tissu industriel pour atteindre les normes internationales et accéder au marché mondial. Pour l’atteinte de cet objectif, elle a exhorté le gouvernement à fournir plus d’efforts pour améliorer le climat des affaires afin de diminuer les coûts et les charges et aussi faciliter l’accès au financement. « Nous avons besoin d’un bon climat des affaires pour nos petites entreprises», plaidera la directrice.
Le directeur des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis a expliqué que c’est dans le cadre de sa stratégie de développer les filières mil/sorgho que le Projet initiative intégrée pour la croissance économique du Mali, financé par l’USAID, a ciblé les vendeurs en gros de céréales et les unités de traitement dans le but de renforcer leurs capacités afin de développer des marchés pour les organisations de producteurs. C’est dans ce contexte que l’USAID, à travers l’IICEM, a décidé de soutenir « Danaya céréales ». Le coût du projet est de 289,8 millions Fcfa.
Andrew Young a indiqué que cet appui a permis d’améliorer la chaîne d’approvisionnement, d’élaborer un plan d’affaires bancable et de faciliter la mise en relation avec une banque pour obtenir le prêt final nécessaire. Du coup, « Danaya céréales » a amélioré sa production pour mieux répondre aux exigences des consommateurs tout en créant des débouchés supplémentaires aux paysans. Rien de tout cela, a-t-il témoigné, n’aurait été possible sans la persévérance et l’engagement personnel de Mme Dem.
Pour aider le Mali à améliorer sa sécurité alimentaire et accroître la compétitivité et l’engagement du secteur céréalier, il est indispensable de renforcer la capacité de tous les acteurs des chaînes de valeur céréaliers afin de stimuler leur croissance, a conseillé Andrew Young.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a estimé que cette usine montrait que les femmes peuvent participer pleinement au développement du pays et, surtout, que le développement ne peut pas se faire sans les femmes.
Après la coupure du ruban symbolique, la Première dame a apprécié l’initiative et confirmé qu’un pays ne peut se développer sans les femmes. Elle les a, par conséquent, exhortées à s’imposer. Mme Keita Aminata Maïga a admis qu’elles font déjà beaucoup, mais leur a demandé de fournir davantage d’efforts pour s’améliorer.
F. NAPHO
