Echec des négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali, UNTM. La centrale syndicale envisage un mouvement de grève les 29, 30 et 31 octobre prochains. Le préavis vient d’être déposé sur la table du gouvernement.
Après cinq rounds sans succès, l’UNTM a rompu le débat. Et la rencontre prévue pour le mardi dernier au ministère du Travail a finalement été reportée sine die.
La centrale syndicale dénonce « la mauvaise foi du gouvernement ». « Le préavis de grève vise à amener les décideurs à prendre en compte ses doléances », explique le secrétaire général adjoint de l’UNTM.
Ces doléances comprennent 17 points de revendications. 12 ont fait l’objet d’accord avec le gouvernement. Mais pour l’UNTM, les cinq points demeurent les plus importants. Ils portent sur la valorisation du point d’indice, la diminution de l’Impôt sur le traitement des salaires (ITS) ou encore l’adoption d’un SMIG raisonnable et une augmentation conséquente des allocations familiales.
L’UNTM regrette qu’ « aucune proposition concrète n’ait été faite par le gouvernement » sur ces points. Le préavis de grève des 29, 30 31 octobre prochains intervient après un premier mouvement de grève de 48h « largement suivi » les 20 et 21 août 2014 derniers.
Le statu quo dans l’évolution des négociations avec le gouvernement agace l’UNTM, qui constate l’échec du dialogue social. Pour le secrétaire général de la centrale syndicale, Yacouba Katilé, « il est temps que l’UNTM prenne ses responsabilités ».
« Dans ces négociations les choses ne bougent pas. On a l’impression qu’on cherche à nous faire perdre du temps et à nous enliser dans des négociations qui ne finissent pas. Nous n’allons pas rentrer dans cette logique. On a besoin du concret. C’est décidé au niveau du bureau exécutif de l’UNTM, nous avons décidé de suspendre notre participation à ces rencontres, qui ne sont en réalité que du folklore. Je le dis très franchement. Nous allons prendre notre responsabilité. Et au moment venu, nous ferons savoir au peuple malien et à nos travailleurs ce qu’il y a lieu de faire. Nous sommes dans un cadre où on tente de nous faire traîner, sans proposer quelque chose de concret. Lorsque nous sommes dans les négociations à la suite d’un préavis de grève, c’est le temps qui est compté. S’il y avait des propositions concrètes, on n’allait pas tenir ce langage ».
Source: Studio Tamani