Si cela ne tenait qu’au président Issaka Sidibé, l’hémicycle allait plonger dans un malaise qui ferait bien l’affaire de contestataires de sa légitimité et de la prorogation de son mandat. En cause, l’intention malencontreuse de l’occupant du perchoir de revoir à la baisse et de façon très drastique la prise en charge des missions des représentants de l’AN dans les parlements internationaux.
Il n’en fallait pas autant pour provoquer un lever de bouclier car les députés concernés ont vu d’un très mauvais œil une suspension de fait de leurs mandats extérieurs à un moment où le Mali assure plusieurs responsabilités dans les parlements internationales. La question n’a donc pas manqué de donner lieu à un remue-ménage toute la semaine dernière avant que le président ne parvienne à une entente sur le fil du rasoir avec la redoutable fronde d’élus. Ce faisant, le bon sens a pu éviter à l’Assemblée nationale une brèche dans lequel ne renonceraient pas à s’engouffrer les irréductibles adversaires de la prolongation de la législature.
A noter que la mesure tendait à se conformer à une tendance générale de réduction des charges budgétaires de toutes les institutions de la République pour cette année 2019.
La Rédaction
Le Témoin