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Un nouvel espoir de réchauffement des relations franco-marocaines

Les ministres de la Justice des deux pays doivent avoir une entrevue ce jeudi à Paris. L’objectif annoncé est d’amorcer une reprise de la coopération judiciaire entre la France et le Maroc. Des accords suspendus par Rabat en février dernier, en représailles à la convocation par la justice française, il y a un an, du patron du renseignement marocain pour des accusations de torture. Le gel de la coopération judiciaire aux conséquences non négligeables pour les binationaux et quelque 60 000 Français du Maroc.

Manuel Valls primier ministre francais declare france amie maroc

C’est tout d’abord la coopération en matière pénale qui est gelée depuis un an. Les extraditions depuis le Maroc vers la France sont suspendues, ce qui avait poussé une trentaine de détenus français à organiser en janvier dernier une grève de la faim pour exiger leur transfèrement vers l’hexagone.

Sur le plan du droit de la famille, la suspension des accords judiciaires a rendu impossible l’application au Maroc des jugements rendus en France. Une soixantaine de pensions alimentaires sont ainsi impayées depuis le Maroc. Plus grave, une vingtaine d’affaires de déplacements illicites d’enfants, des enlèvements présumés, ne sont plus instruits depuis un an.

Enfin, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme souffre de ce froid diplomatique. Sur ce terrain, le Maroc a démontré ces derniers mois qu’il disposait d’informations précieuses à destination de la France, après l’arrestation de plusieurs jihadistes franco-marocains sur son sol et l’appréhension, pas plus tard que dimanche, del’un des complices présumés de l’assassinat du guide français Hervé Gourdel en Algérie voisine.


 ■ Manuel Valls : « La France est l’amie du Maroc »

Mercredi à l’Assemblée nationale à Paris, le Premier ministre français Manuel Valls a évoqué des « incompréhensions ». Il a rappelé l’importance du Maroc dans la lutte antiterroriste et la nécessité de résorber les tensions diplomatiques entre les deux pays.

« Le Maroc est un partenaire majeur dans bien des domaines. Mais bien sûr, il faut lutter contre l’islamisme radical, le jihadisme et le terrorisme. La France est l’amie du Maroc, le Maroc est l’ami de la France. Il nous faut dépasser cet épisode basé, me semble-t-il, sur de nombreuses incompréhensions. »

Pour sortir de cette crise diplomatique, le gouvernement veut agir au plus vite. Des actions concrètes sont annoncées.  « La France fait de nombreuses propositions pour renouer rapidement des liens étroits avec les autorités marocaines ».

« Les liens qui nous unissent au Maroc,  la coopération économique, les liens humains, les liens universitaires et les liens culturels, la lutte commune contre le terrorisme, nous obligent à dépasser le plus vite possible ces incompréhensions et à faire en sorte que cette coopération reprenne dans les meilleures dispositions possibles, explique M. Valls. C’est en tout cas la volonté absolue du président de la République et du gouvernement. »

 

Source: RFI

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