Wu Haitao, représentant permanent adjoint de la Chine aux Nations Unies, a exhorté mercredi la communauté internationale à aider les pays d’Afrique centrale et occidentale à renforcer leurs capacités de lutte contre le crime organisé international.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la paix et la sécurité en Afrique, M. Wu a affirmé que les activités criminelles qui traversaient les pays de l’Afrique centrale et occidentale menaçaient sérieusement le développement et la stabilité de ces pays et nourrissaient le crime, la violence et le terrorisme.
“La communauté internationale devrait, tout en respectant l’indépendance de ces pays, les aider à formuler des stratégies contre le trafic de stupéfiants, à développer leurs capacités et à lutter efficacement contre ce fléau ainsi que les autres formes de crime organisé international” a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la lutte contre le trafic de stupéfiants, la coopération internationale devrait être renforcée sur la base d’une participation élargie et de responsabilités partagées, en mettant l’accent sur les mesures contre le marché de consommation de drogue pour lutter contre la production de stupéfiants et le trafic à la source.
Par ailleurs, M. Wu a appelé à renforcer la coordination et la coopération entre les organisations régionales et sous-régionales et les organes des Nations Unies, ajoutant que la Chine saluait une telle coopération dans les domaines du renforcement de la lutte contre le narcotrafic, du contrôle commun des frontières et du maintien conjoint de l’ordre.
L’envoyé chinois a en outre souligné la nécessité de s’en prendre aux causes profondes du trafic de drogues, notant que la pauvreté et le sous-développement faisaient le lit du trafic de stupéfiants et d’autres formes de crime organisé international en Afrique centrale et occidentale.
“Nous encourageons les agences basées dans ces régions à travailler étroitement ensemble sans plus attendre”, a-t-il déclaré, ajoutant que l’accent devait être placé sur l’aide aux pays de ces régions pour renforcer leurs capacités et développer des infrastructures, “afin qu’ils soient en meilleure position pour atteindre un développement autonome le plus tôt possible”.