Le chef de l’État, sincèrement, n’arrive pas à mesurer les enjeux. Il n’a pas encore saisi qu’au Mali, personne n’est contre une reconnaissance à l’engagement de la France.
Seulement, les maliens ne comprennent pas, pourquoi lui-même, président d’abord de la république du Mali, ne consacre pas la même considération aux pertes de nos soldats au front qu’a ceux de France.
Il n’arrive pas à intégrer que l’opposition n’a jamais refusé le dialogue national inclusif, qu’elle veut juste qu’il soit une solution, et dans sa forme, et dans le fond, au lieu d’être la matérialisation d’une dislocation de notre nation.
Il n’a pas mesuré que la révision constitutionnelle, en l’état actuel de notre pays va plus nous affaiblir par la décentralisation d’un pays sans un État fort, et finira par des partitions que nous regretterons sûrement.
Il n’arrive pas à savoir que le populisme ne fait qu’éloigner et diviser notre peuple, ce qui ne le renforcera pas lui-même, en sa qualité de président supposé de tous les maliens.
Le président de la république ne doit pas ignorer qu’à kouroukan fouga, c’était une nation forte, victorieuse, qui s’était rassemblée dans le but de créer un concept de gestion publique afin de se maintenir forte et unie. Alors, Soundjata et ses partenaires ont inventé un État organisé et un système social respectueux du bien être de chaque citoyen qui composait son ensemble. Un bèn kan pas un massâla.
Le chef de l’État doit se convaincre qu’un pays normal se construit par le courage et le sérieux, donc un État en déconfiture doit se relèver par des initiatives exceptionnelles, du courage et surtout par un engagement patriotique sincère du chef.
Macké Diallo